Absolu, Tome 1 : Les Mobilisés de Margot Dessenne
Quatrième de couverture : Entrez dans une ville qui n’ouvre ses portes qu’une fois par an…
Amis depuis l’enfance, Prym et Joanna ont un avenir prometteur au sein de la nation d’Erit, construite sur les ruines d’une Pologne ravagée. Leur vie bascule le jour où ils sont choisis pour être envoyés dans la Zone où rôde la Chose. Les mobilisés n’ont qu’une mission : vaincre la plus dangereuse créature jamais créée par l’Homme, ou mourir en essayant.
Dix-neuf générations ont franchi les portes de la Zone. Personne n’en est jamais ressorti.
Pour Prym et Joanna, c’est un grand honneur – un sentiment que ne partage pas Edward, persuadé que ses talents de linguiste ne lui seront pas utiles de l’autre côté du Mur. Leur arrivée tumultueuse dans la Zone lui donne raison : entre guerre de territoires et phénomènes de plus en plus étranges, la Zone est un lieu de non-droits. À l’intérieur de ces murs, le monstre n’est peut-être pas celui qu’on croit…
Avis : Sorti en février 2023, Absolu : Les Mobilisés est le premier tome de la trilogie dystopique Young Adult de Margot Dessenne. Il fait partie de ces livres que je voulais lire pour savoir si c’était aussi bien que les avis dithyrambiques le disaient (alors que je sais qu’en général, c’est une mauvaise idée), mais sans envie particulière de le lire à la base (le pitch ne m’intriguait pas plus que ça). Lecture un peu forcée donc, avec une pointe de curiosité malgré tout (on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise). À l’arrivée, je ne peux même pas dire que c’est une grosse déception puisque je n’en attendais rien. La lecture s’est faite sans plaisir et sans satisfaction. Et je suis bien obligée de constater que je ne sais toujours pas lâcher un livre en cours de route.
Les cinquante premières pages font pourtant leur taf : poser les bases de l’univers, caractériser les personnages, établir les enjeux. C’est carré. Et pourtant, ça a coincé. Je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire.
L’univers et les enjeux sont intéressants sans être tout à fait nouveaux. Beaucoup allait donc dépendre de mon attachement aux personnages. Et c’est là le nœud de mon problème avec ce premier tome : je les ai trouvés trop stéréotypés d’entrée de jeu. On a la femme qui soigne, le grand beau militaire et le chétif intellectuel. Et à partir de là, on peut déduire les trajectoires de chacun dans les grandes lignes. Quant à la surprise, entre la lecture et l’insistance de l’autrice et des lecteur·rices sur un chapitre en particulier dans les commentaires et avis sur les réseaux sociaux, il devenait facile de faire 1 + 1. Donc plus de surprise au final. Bien joué.
Autre problème : c’est un récit choral avec une alternance entre pas mal de points de vue, sauf que certaines voix ne sont pas assez distinctes les unes des autres. À beaucoup de moments, j’ai dû revenir au début du chapitre pour savoir qui avait pris la parole parce que je pensais que c’était un autre personnage et je n’arrivais plus à suivre. Sans parler de quelques très mauvais choix de prénoms, surtout pour les personnages féminins, qui ont réussi à créer une certaine confusion, ce qui n’aide pas la compréhension de l’histoire, surtout vers la fin. Pour rappel, si George R.R. Martin a réussi à ne pas me perdre alors qu’il n’y va pas avec le dos de la cuiller, vous pouvez le faire aussi.
Un personnage aura cependant retenu mon attention : Suzanne, qui est sourde et signe dans le livre. Ça, ça marche très très bien, parce que ce n’est pas évident du tout de rendre « palpable » la langue des signes par écrit.
Bref, sans attachement aux personnages, leur sort m’est devenu indifférent et très vite, l’intrigue ne m’a plus intéressée non plus. 540 pages, quand on s’ennuie, c’est long.
Une parenthèse rapide sur le travail éditorial : il reste encore pas mal de coquilles, il manque des mots et il y a beaucoup de tournures que, personnellement, je corrige, mais qui ont l’air de s’imposer de plus en plus, y compris chez les gros éditeurs. Par contre, très très jolie série d’illustrations de couvertures signées Magdalena Pągowska. Mais une jolie couverture ne fait pas tout, surtout par les temps qui courent.
Pour conclure, Absolu est une dystopie qui ne m’a pas marquée pour de bonnes raisons. J’ai lu tellement mieux avant que ça ne pouvait pas me satisfaire, surtout avec des personnages qui n’ont pas su m’accrocher. J’ai voulu arrêter à peu près à un tiers du livre, mais je me suis forcée à aller jusqu’au bout pour pouvoir écrire un avis sur l’ensemble du tome. Ce qui est chose faite. Et je ne lirai bien évidemment pas la suite.
Préambule
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un certain nombre de posts sont actuellement hors ligne. Ce blog a plus de 20 ans maintenant et, au fil du temps, des liens se sont cassés, des images hébergées ailleurs ont disparu, le grand Internet a bougé, ma vie aussi, et en plus, je suis devenue correctrice entretemps. C'est dire si, aujourd'hui, ce blog a besoin d'un grand nettoyage de printemps.
Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
Bonne visite !
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