Avis : Nemi (tome 1) de Lise Myhre

L’arrivée de ce comic-strip en France semblait être l’événement lors de sa sortie. « Nemi c’est drôle. » « Nemi c’est génial. » « Nemi a tout compris. » entendait-on dire ça et là. Dans les faits, Nemi est gothique ascendant heavy metal, dégaine les sarcasmes plus vite que son ombre et est accessoirement norvégienne ce qui est finalement ce qu’il y a de plus original chez elle. Le premier tome s’ouvre sur une histoire de Noël qui n’est pas représentative du reste ; le format comic-strip sur 4 cases rendant plus hommage au style de l’héroïne. A travers cette succession de saynètes mettant en scène Nemi et ses amis (ou ses accointances au sens large d’ailleurs), elle expose sa vision du monde avec un certain cynisme qui n’est pas pour déplaire, partage ses goûts en matière de cinéma, de livres et de musique et part dans des délires très private joke avec elle-même. Tout ne fait pas mouche, la plupart des strips laissent assez impassible, certains décrochent effectivement un sourire (toutes les sales histoires que Nemi raconte aux enfants notamment) et ce sont finalement les choses les plus simples qui marchent le mieux. Comme cette histoire de poisson ci-dessous.

Le dessin est simple mais agréable ; Nemi ressemble à une rencontre improbable entre Mona Lisa et Elvira et qui, en dehors de ses yeux bleus, est une grosse tache noire et blanche au milieu d’une forêt de couleurs vives. Point de fioritures en arrière-plan comme souvent avec ce format.
Ce qu’il restera surtout de cette lecture c’est l’impression qu’il pleut beaucoup en Norvège et qu’on se sent moins seule à avoir vu Braindead plus de 7 fois. Mais décidément les histoires de pochetronnes qui se biturent, c’est rebutant au possible et l’aspect goth peut en laisser certains indifférents au possible. Et puis, on a les références qu’on a mais Nemi a du mal à tenir la comparaison avec son alter-ego et ainée américaine qui n’a pas non plus la langue dans sa poche quand il s’agit de dézinguer le monde qui l’entoure : Daria Morgendorffer. NAnana nanan !

Note :

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