Avis : Angels & Demons de Dan Brown

Angels & Demons - Dan BrownJe persiste et signe : Dan Brown est un auteur sans talent. J’avais déjà donné mon avis sur son Da Vinci Code et en avait conclus que ça ne valait pas tripette. J’avais dans l’idée de lire Digital Fortress à l’époque quand même. Finalement ça aura été Angels & Demons trouvé en copie pirate dans les rues de Shanghaï. Quelque part, ça m’arrange que l’argent n’aille pas directement dans les poches de l’auteur, si si.

Alors Angels & Demons, qu’est ce que ça raconte de beau ? On y retrouve Robert Longdon qui était déjà le personnage principal de Da Vinci Code sauf qu’en fait il s’agit ici de sa première apparition. Pour en mettre plein la vue au lecteur dès les premières pages, on transporte notre héros en jet supersonic du Massachussets à la Suisse, plus précisement au CERN. Pourquoi donc tant d’empressement, me demanderez-vous ? Pour lui montrer un cadavre, des inscriptions mystérieuses et un espace vide où aurait du se trouver une super bombe à anti-matière. Et là, Robert Longdon se retourne et quelqu’un lui dit : Mon nom est Jack Bauer, vous avez 24h ! Bon courage ! Bon sauf que c’est comme regarder une saison de 24, ça ne dure jamais 24 heures en fait mais 17 heures et des bananes. L’action commence donc à 11h du matin et le Vatican doit péter à minuit. Ouep c’est encore plus court que pour le DaVinci Code mais on gagne tout de même en nombre de pages (570 contre 500) et en nombre de chapitres (137 contre 105). Ce qui nous fait donc une bonne moyenne de 4,1 pages par chapitre pour A&D et 4,7 pour DVC. Ou encore 2 min 52 d’action par page pour DVC et 1 min 46 pour A&D. A partir de ça j’en déduis que je suis une lectrice très lente vu qu’il m’a fallu plus de 17h pour lire A&D. Il faut dire que je n’ai pas fait d’effort non plus puisqu’il faut rajouter à la lecture effective la pause de 8 mois que j’ai du effectuer en cours de route quelque part autour de la 150ème page pour cause de désinterêt complet pour la chose. Sans oublier le nombre de fois où j’ai du regarder au ciel en me disant plus ou moins silencieusement « Mais quel tissu de bêtises ! » pour rester polie, ce qui a du arriver à peu près toutes les 30 lignes. Forcément, à ce rythme et même si tous les chemins mènent à Rome, je n’étais pas arrivée. Bon quoiqu’il en soit, Rome n’a pas pété, Robert mange italien, la science c’est beau, l’église c’est mal (ça n’est pas moi qui le dit, c’est un certain auteur qui aime bien les sectes et qui a l’air de s’acharner sur tout ce qui aurait le malheur d’être un peu trop spirituel. Faudra qu’on m’explique pourquoi tant de haine un jour…) Comment ça je raconte n’importe quoi ? Mais je ne suis pas la seule, Dan Brown aussi.

Pour en revenir au livre, il s’agit du même schéma et des mêmes ficelles que pour le DVC (Remarquez en passant que Mary Higgins Clark répéte aussi toujours le même schéma d’un livre à l’autre et pourtant j’ai réussi à en lire une bonne quinzaine avant de me lasser). Si avec ça, vous ne découvrez pas rapidement a qui profite vraiment le crime, je vous invite à relire l’intégrale Agatha Christie pour faire travailler votre esprit déductif. Il faut ensuite supporter 300 pages où Dan Brown tente vainement de lancer des fausses pistes qui en fait ne font que renforcer l’idée qu’on a vu juste. Et, pendant ce temps, Robert pédale dans la fontaine…

Une question subsiste pourtant : Pourquoi j’insiste si je déteste tant les écrits de Dan Brown ? Réponse : Parce que son style très pauvre me donne la sensation agréable d’arriver à lire couramment en anglais. Il fallait bien lui trouver une utilité dans ce bas-monde. La voilà. La cerise sur le gateau à la crème de durian c’est que la Chine va nous protéger du battage médiatique autour de la sortie du fameux film qui fait l’ouverture de Cannes. Le pied ultime 🙂

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