Pourquoi Twilight n’est pas de la bit-lit ?

La bit-lit : kesako ?
La définition sur laquelle je renvoie le plus souvent quand la question se pose, c’est celle donnée par l’article que Milady sur le sujet sur son blog.

« La bit-lit ou paranormal romance est un sous-genre de l’urban Fantasy. Ces romans ont pour cadre le monde contemporain. Il s’agit du monde que nous connaissons à quelques différences près : les créatures magiques sont réelles, la magie existe et elle est effective. Les loups-garous, les vampires, les démons, les fées, les sorcières, bref, toutes ces créatures se côtoient.
Neverwhere de Neil Gaiman est un bon exemple de roman d’urban Fantasy, tout comme les séries Nightside de Simon Green ou Les Dossiers Dresden de Jim Butcher.

Le terme de « bit-lit » mérite une explication : « bit » est le prétérit de « bite », « mordre » en anglais. Cette appellation fait référence à un autre genre littéraire : la « chick-lit », littéralement, « littérature pour filles ». Donc, pour simplifier, la bit-lit serait de la littérature pour filles avec des trucs qui mordent comme les vampires. Mais en fait, les hommes aussi apprécient ce genre. Il s’agit donc de romans mettant en scène des héroïnes combattant des démons ou autres créatures… à moins qu’elles-mêmes soient les démons. Elles ont des préoccupations qui relèvent de la vie quotidienne, mais elles ont aussi des préoccupations d’un tout autre ordre : magie, exorcisme, vampires, loups-garous… fin du monde.

Et c’est le contraste entre leurs deux vies qui fait tout le piment de ces romans. Car on s’aperçoit qu’il est parfois plus facile pour ces héroïne de sauver le monde que de gérer une rupture. Un autre monde existe, mystérieux, mais, paradoxalement il est moins effrayant que la réalité, même s’il est plus sauvage. Et peut-être est-ce justement pour ça qu’il est moins effrayant. Les règles y sont plus simples, les codes tribaux très marqués, comme à la période de l’adolescence.

Ces genres abordent justement des thématiques propres à l’enfance et à l’adolescence, des périodes de la vie où le réel est plus intimidant. Et c’est d’ailleurs aussi toute la thématique de la série Buffy contre les vampires. Buffy, c’est de la bit-lit : une héroïne forte qui combat les vampires et autres démons, mais dont les préoccupations principales sont le bal de promo, les mecs, la fac, grandir, devenir adulte, etc.

Vous l’aurez compris la référence à la chick-lit n’est pas anodine, la romance est très présente. Ces romans mêlent intrigues sentimentales, parfois sexuelles, à l’enquête et au paranormal tout en jouant sur l’aspect addictif de la série : on a hâte de lire le prochain épisode et de suivre le fil rouge d’une aventure à l’autre. Et c’est ce qui fait leur succès. C’est un genre en pleine expansion en Grande-Bretagne et surtout aux États-Unis. Ces romans sont désormais en têtes des listes de meilleures ventes de Fantasy. En France, les premiers frémissements se font sentir.»

J’avoue avoir bêtement fait suivre le lien et n’avoir jamais vraiment relu la chose avant aujourd’hui. L’article date du 20 octobre 2008 et entre temps j’en ai bouffé des livres. Maintenant je me rends compte à quel point leur définition est complétement bancale et je m’excuse par avance auprès d’Isabelle V., mais je vais décortiquer son article.

Tout d’abord, le plus drôle avec ce terme « bit-lit » c’est que sa consonance anglophone fait penser qu’il est importé…alors qu’il n’existe absolument pas en anglais (où alors ils l’ont bien caché). D’ailleurs, il y a un certain nombre de personnes outre-Atlantique qui se demandent d’où il sort et en retraçant la source, on retombe sur les français. C’est magique. Le mot a été importé au passage en Australie par une française en stage chez Black Dog Books. Ça leur a tellement plu qu’ils l’ont blogué. Mais visiblement pas adopté.

A couple of months ago our French intern, Audrey, was giving us a presentation on the ins and outs of French publishing and mentioned the term “Bit Lit” in reference to the recent rash of vampire novels that are around at the moment. She read it in a French newspaper article and we loved it!

La même Audrey est citée dans une interview de Kristen Young, éditrice chez Black Dog Books datée du 13 mai 2009
Il suffit de faire une recherche en anglais sur google pour se rendre compte que le mot est tellement peu usité en anglais, qu’il renvoie plus sur des sites parlant de traduction de la bible ou de conception d’appli pour mobile.

Donc les Français ont visiblement inventé le terme… de là à déduire que ça vient direct des bureaux de Milady, il n’y a qu’un pas que je ne vais pas franchir pour l’instant. (Après recherche, le terme a bel et bien été déposé à l’INPI par Bragelonne). Mais revenons à la définition qui prend vite un coup dans l’aile. On se base donc sur la « chick-lit » (la romance légère) et on en fait de la « bit-lit » en y rajoutant des trucs qui mordent (très bien trouvé d’ailleurs, en passant) mais en contradiction totale avec la première phrase. La bit-lit serait de la romance paranormale, un sous-genre l’Urban Fantasy. Faux. La romance paranormale est un sous-genre de la romance, il s’agit de livres s’axant principalement sur la romance avec un soupçon de fantasy (on peut y retrouver les mêmes acteurs que dans l’Urban Fantasy justement, d’où la confusion), mais le but premier est de raconter une belle et grande histoire d’amour. Comme auteurs de romances paranormales, je peux citer Nora Roberts, Christine Feehan par exemple et ça sera la matière première de choix de la nouvelle collection Harlequin. L’Urban Fantasy quant à elle est un sous-genre de la fantasy. Elle inclut à son tour la fantasy contemporaine et la fantasy paranormale. L’histoire place généralement des êtres magiques ou surnaturels dans un environnement urbain, la plupart du temps contemporain mais pas obligatoirement. Peu importe que le héros soit un homme ou une femme. Peu importe qu’il y ait un soupçon de romance dans l’air ou pas. C’est là qu’on classe Laurell K. Hamilton, Charlaine Harris, Patricia Briggs, Kim Harrison, mais aussi Jim Butcher, Charles de Lint.
Donc si la bit-lit est de la romance paranormale comme dit en intro et que par définition la romance paranormale n’est pas de la fantasy urbaine alors le rayon bit-lit est au final bien vide.

Le deuxième paragraphe essaye de se rattraper aux branches en disant que parce que les hommes sont fans aussi, alors il faut revoir un peu la définition et là on a tout de suite quelque chose de plus concret pour le terme bit-lit qui colle à 100 % à la collection de Milady. Mais ça reste une définition maison pour sous-catégoriser l’Urban Fantasy.

Il s’agit donc de romans mettant en scène des héroïnes combattant des démons ou autres créatures… à moins qu’elles-mêmes soient les démons. Elles ont des préoccupations qui relèvent de la vie quotidienne, mais elles ont aussi des préoccupations d’un tout autre ordre : magie, exorcisme, vampires, loups-garous… fin du monde.

Pas mal en effet. Dommage que le dernier paragraphe remettent les pieds dans le plat, re-parallèle avec la chick-lit donc sous-entendu que la composante romance est plus forte que le paranormal donc qu’il s’agit de romance paranormale et pas d’urban fantasy. À nouveau le catalogue se retrouve vidé de ses auteurs. Par contre, ce que je ne contredis pas, c’est le « Ces romans mêlent intrigues sentimentales, parfois sexuelles, à l’enquête et au paranormal tout en jouant sur l’aspect addictif de la série ». Parfois sexuelles me parait même bien en dessous de la réalité quand on voit les titres de la collection, surtout les ajouts récents comme les Morgane Kingsley et Pleine Lune. Et sans parler de ce que nous réserve la petite Anita dans les tomes à venir. Toujours sexuelles voire très imagées conviendrait beaucoup plus (et en plus, c’est plus vendeur) 😀

Ailleurs sur le site de Milady, on trouve cette définition-là, sans doute plus récente et qui finalement rectifie le tir.

La bit-lit est un sous-genre de la Fantasy Urbaine. Ces romans ont pour cadre le monde contemporain… à quelques différences près : les créatures magiques sont réelles, la magie existe et elle est effective. Les loups-garous, les vampires, les démons, les fées, les sorcières, bref, toutes ces créatures se côtoient, au milieu de nous, humains.
Le terme de bit-lit mérite une explication : « bit » est le prétérit de « bite », mordre en anglais (Vampires, loups-garous, on est vite accros… euh, à crocs). Cette appellation fait ensuite référence à un autre genre littéraire : la « chick-lit », littéralement, « littérature pour filles ».
Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de romans mettant en scène des héroïnes combattant des monstres avec en plus des préoccupations qui relèvent de la vie quotidienne.
Et c’est d’ailleurs la thématique de la série Buffy contre les vampires, par exemple. Les romans Buffy c’est de la bit-lit : une héroïne forte qui combat les vampires et autres démons, mais dont les préoccupations principales sont le bal de promo, les mecs, la fac, grandir, devenir adulte, etc. Pareil pour les ouvrages de Stephenie Meyer : de la bit-lit !

J’avoue que cette insistance à vouloir inclure Buffy dans la bit-lit me laisse perplexe. Une partie des livres s’adresse en effet à un public adulte mais ça n’est pas le cas de tous les livres Buffy justement et on ne peut pas mettre la littérature pour ado et la bit-lit dans le même panier. J’y reviens juste après cette vidéo de la RTBF qui a fait le tour des sites spécialisés.

Pourquoi Twilight n’est pas de la bit-lit ?

Il ne faut pas attendre 30 secondes pour entendre l’énormité du moment qui me fait grincer des dents. Dès que je dis que je lis des histoires de vampires, en plus de me prendre pour une goth, tout de suite on me parle de Twilight… sauf que Twilight est à mille lieux de ce que je lis justement, ie de l’Urban fantasy ou de la bit-lit pour rejoindre Milady même si je dois avoir trois livres à tout casser issus de leur collection. Dès qu’un média parle de bit-lit (France Info en a rajouté une couche aussi), on en revient toujours à Twilight – Ô grand précurseur du genre. Le hic c’est que dans Twilight, on ne peut pas dire que ça couche beaucoup, et encore, quand ça arrive dans le tome 4, des hordes de fans généralement adultes se sont mises à hurler parce qu’on ne voyait rien justement. Il y a une bonne raison à cela, Twilight, c’est pour un public adolescent et malgré tout le mal que je pense de Stephenie et de son œuvre, je ne peux que la remercier de préserver un peu l’innocence des jeunes têtes blondes. C’est d’ailleurs le cas de beaucoup d’autres livres « pour ado » (dit young-adult en anglais, ils ont leur catégorie à eux). Ces ouvrages ont pour héros/héroïne un(e) ado et s’axent effectivement plus sur les problèmes de l’adolescence, du passage à l’âge adulte avec des histoires d’amour plus en phase avec les attentes du cœur de cible. Tout ça avec ou sans la touche de fantasy qui va bien mais ça n’est pas parce qu’il y a un vampire, qu’il y a coucherie débridée à l’infirmerie du collège. À côté de Meyer, on peut citer Meg Cabot, Melissa de la Cruz, P.C. Cast, L.J. Smith etc. Des lectures « saines » sans rapport avec ce à quoi les adultes ont droit (mais ça, ça nous regarde).

Le problème avec cette manie des media, les libraires peu professionnels (<-- suivez moi ce lien, vous ne regarderez plus les vendeurs de la FNAC comme avant), et Milady aussi par la même occasion, à tout vouloir mettre dans le même panier, c'est qu'on finit par orienter des jeunes et innocentes jeunes filles vers des livres qui ne sont pas de leur âge. Vous avez lu le coup de gueule sur Onirik, vous savez maintenant que certains n'hésitent pas à recommander un livre plein de SM à des gamines de 13 ans qui devraient plutôt être en train de lire Harry Potter ou Hunger Games. Et il n’y a pas que le sexe parfois très cru qui peut être choquant dans la bit-lit, il y a la violence et le gore (la scène de la maternité dans Papillon d’Obsidienne, elle était pas mal dans le genre, non ?). Donc non, dire que Twilight est de la bit-lit n’est pas une bonne idée même si c’est sans doute très vendeur. C’est limite dangereux parce que tous les publics ne sont pas prêt à lire les descriptions très détaillées des parties de jambes en l’air à 5 ou 6 d’Anita Blake. Je passerais presque pour une vieille puritaine américaine en disant ça, mais j’estime avoir l’âge de lire tout ça alors qu’à 13-14 ans, on a encore le cerveau en pleine formation et pas forcément le recul nécessaire. De là ma question : qu’est-ce que Milady et les autres qui surfent sur la même vague attendent pour rajouter une mention « pour public averti » sur leurs livres histoire de prévenir ado et parents ? Et surtout quand est-ce qu’on va arrêter de nous dire que Twilight est de la bit-lit ? Curieusement, il n’y a pour l’instant aucun titre pour ado dans la collection Bit-Lit de Milady.

PS : Un bon site qui range très bien les choses et où je pêche beaucoup d’idées lecture : lovevampires.com
PPS : à compléter par ce post plus récent.

31 commentaires pour “Pourquoi Twilight n’est pas de la bit-lit ?

  1. HOOO que je suis contente de lire qq de sensé ! Appelons enfin un chat un chat et arrêtons pas regrouper dans la même catégorie des romans qui visent des publiques tout à fait différents !
    A la base le thème de bit-lit me plaisait énormément, car synonyme de nouvelles lectures et d’un nouveau style, mais cette définition (déjà un peu bancale) est maintenant utilisée pour n’importe quels livres qui comportent les mots vampire+amour.

    Les médias la relayent sans en chercher ou en comprendre le sens et l’amalgame peut-être dangereux pour certains lecteurs ! (Nan, mais est-ce que ce vendeur de la fnac savait ce qu’il essayait de refourguer ou bien il aurait tenu le même discours pour vendre des chaussettes et une tronçonneuse ???? o_O).

  2. bien dit tout ca Tan! je fais suivre ton article qui en plus de dire exactement ce que je pense, le dit tellement bien que je pourrai pas dire mieux!

    Bravo 🙂

  3. Très bon article et pour avoir eu quelques échanges sur le sujet sur le forum AB, je suis complètement d’accord avec toi ^^

    Pour vous faire rire un peu, mon cher et tendre qualifie la bit-lit de girl porn… 😀 (une nana + un harem de mecs = beverly hills chez les vampires)

  4. Très bon article qui remet les pendules à l’heure.

    Cet amalgame qui est fait en librairie est stupide et surtout dangereux en effet car les livres c’est comme des manèges : on ne peut pas lire n’importe quoi à n’importe quel âge comme pour Space Mountain, l’urban fantasy requiert une certaine maturité.

    C’était la métaphore du jour!

  5. J’aime les métaphores de Némésis ! 😀

    Et oui dangereux amalgame, car désolée, mais de la bit-lit entre les mains d’ado de 13/14 ans, ça le fait pas. La bit-lit n’est en aucun cas de la littérature pour ado, mais avec cet amalgame fait par les médias (pas finauds), hop Twilight = bit-lit donc bit-lit = littérature pour ado ! Et cela donne des vendeurs (incompétents) conseillant à des jeunes filles des livres comme Morgan Kingsley…

  6. Bravo pour ton article!
    Il est vrai que je ne mettrai pas dans les mains de ma soeur de 12 ans livres « bit lit » elle qui pourtant est fan de Twilight (pourtant j’ai tenté de l’orienter vers autre chose … ) Maintenant concernant la FNAC euh … depuis quand les vendeurs sont-ils compétents? Non parce qu’ils sont capables de te regarder d’un air dédaigneux te disant « non madame nous ne vendons pas d’Harlequin dans nos magasins » en en tenant un dans les mains!

  7. « Curieusement, il n’y a pour l’instant aucun titre pour ado dans la collection Bit-Lit de Milady. »

    Je tiens à dire qu’ils ont les droits de Madison Avery et Vampire Academy… deux séries pour jeunes adultes… et je crains le pire, je pense qu’ils vont nous les foutre dans leur collec’ Bit-Lit !

    Excellent article ! D’accord avec toi du début à la fin. Ils auraient du créer une collection appelé Urban Fantasy et ce, pour deux raisons : ce terme existait déjà et Dresden Files va arriver en poche !

    Quant à l’âge, c’est clair et net, mais je vous rassure, j’ai vu le même problème hors bit-lit. Quand on voit que les roman Largo Winch étaient avec les licences de séries TV juste au dessus de Martin Mystère… Je tiens à dire que dès le premier tome on assiste à une scène de sexe ultra Hard avec une partie à 3 super décrite (c’est le truc de Van Hamme ça, d’être cru ^^), mais non, mon bon Cora à jugé de les ranger dans jeunesse !! Pauvres c***…

    merci pour cet article ^^

  8. Encore une fois très mauvaise idée de mélanger les genres. Pauv’ jeunes ^^;
    Pour Dresden, c’est pour ça que j’ai cité Jim Butcher justement 😉 Rien qu’à cause de lui, la définition ne fonctionne plus ou alors ils le collent dans une autre collection discretos sans dire que normalement c’est la même que AB…

    Plus ça va et plus j’ai envie de rejeter le terme bit-lit quand je vois l’utilisation qui en est faite. Fantaisie urbaine et romance paranormale ça me parle beaucoup plus.

    Pour les Largo, je n’ai lu que le Cyclope, il y a longtemps avant que ça ne ressorte et c’est vrai que c’était assez surprenant que ça aille aussi loin. A côté la BD est sage 😀

  9. C’est clair, j’ai aussi envie de rejeter le mot.. mais t’imagine tout ce que j’aurai à changer sur le blog si je le faisais ! Je vais continuer de faire avec. (Sur mon blog en tout cas John Taylor et Harry Dresden sont fièrement dans Horreur/Fantastique)
    J’ai hâte de voir où ils vont le mettre, ça se trouve, comme tu dis, ils vont le mettre dans Terreur, mais la aussi c’est pas ça place, les pauvres Milady vont se faire lyncher par les fans !

  10. tu as un très bon site et cet article est tellement vrai. On fini vraiment par tout mélanger. Je ne suis pas sure que par exemple Morgan Kinsley soit à mettre entre toutes les mains comme disons, je ne sais, journal d’un vampire. Vous imaginez que Mercy Thompson est, d’après ce que j’ai pu comprendre, considérée comme une série pour ados, en plus de la violence très présente je trouve pour ce genre de public, on parle quand même de viol dans le troisième tome … Je trouve ces pages extraordinairement violente psychologiquement !

  11. « Curieusement, il n’y a pour l’instant aucun titre pour ado dans la collection Bit-Lit de Milady. »

    C’est parce qu’il faut plutôt les chercher ici —> http://www.castelmore.fr
    parce que, non, les éditeurs ne mélangent pas toujours tout…

    Bonne lecture 😀

    1. Merci de prendre en compte la date d’écriture de l’article. A l’époque, Castelmore n’existait pas encore. On savait par contre depuis octobre 2009 que Bragelonne avait acquis les droits des Madison Avery de Kim Harrison.

  12. Je viens ici car Adrien Party (vampirisme.com) m’a suggéré ton article… ma foi, j’en apprends pas mal et cela précise certaines de mes idées. Après, le côté « je mets ce que je veux dans le bit-lit » est purement marketing (pour ceux qui se trompent), c’est une question d’argent avant tout. Si le mot fait vendre, pourquoi ne pas le coller sur tout bouquin ? A vrai dire, je fais aussi partie des gens qui abusent un peu de l’étiquette pour y coller les bouquins qui ne m’attirent pas, un peu trop passif et dont l’intrigue n’est pas sensas’. Je ferai plus attention, maintenant 😉

    1. C’est marrant parce que ça fait quelques semaines que je suis tentée par un nouveau post sur le sujet. Je vais peut-être m’en occuper d’ici peu, je pense que ça sera encore plus clair après 🙂

  13. Bonjour,
    Je viens de suivre ton grand et bon article grâce à Acro. Si je le trouve très instructif, je regrette que tu dénonces des poncifs sur le genre et que tu en produises sur d’autres points… Certes tout le monde n’est pas compétent à la FNAC mais ce n’est pas le cas partout, loin s’en faut… Je n’ai jamais vu, parmi mes collègues spécialisés en SFFF, de jeunes innocents partir avec de la Bit lit trash s’ils ne l’avaient pas demandé expressément et après avoir averti les parents du contenu… Certes, je réponds aussi avec beaucoup de retard par rapport à l’édition de cet article et il y avait aussi un élément qu’il faut connaître : c’était le début d’une déferlante et il fallait apprendre à connaître ce sous genre artificiel. Les représentants qui nous vendent les livres présentaient ces ouvrages comme une continuité de Twillight. Des libraires (en général) pouvaient donc partir avec des mauvaises informations…
    Enfin, il me semble (et tu en parles un peu) que cette histoire est vraiment une histoire commerciale. Comme tu nous le dis, la bit lit est un genre français quelque peu artificiel crée commercialement (principalement par Bragelonne?) pour surfer sur la vague Twillight. La communication créee pour lancer les ouvrages de ce type associait largement Meyer et Hamilton. Il faut dire que la communication a fonctionné et que l’image qu’ont beaucoup de lectrices qui viennent nous voir est celle que nous propose donc Bragelonne. On peut aussi remarquer que, si l’on ne parle pas de genre littéraire mais de genre commercial, on peut remarquer qu’effectivement, les lectrices et lecteurs qui viennent à lire de la Bit lit, ont généralement commencé par les succès jeunesse et ce quelque soit leur âge (la littérature jeunesse étant de plus en plus poreuse avec son pendant adulte). Alors si, de ce point de vue (commercial, je me répète) Twillight est de la Bit lit…
    Quoiqu’il en soit, ton article crée le débat et je t’en remercie (mais s’il te plaît, au sujet de la Fnac, ne jette pas le bébé avec l’eau du bain!!!)

    1. C’était un exemple concret mais pas généralisateur. J’ai de grands passionnés dans mon Espace Culturel Leclerc qui connaissent leur métier aussi. Heureusement d’ailleurs sinon le métier de libraire serait mort.

      (Désolée pour la réponse tardive, j’ai trouvé ton commentaire à l’instant dans les indésirables du blog et comme je ne vérifie pas souvent…)

  14. hello ! merci pour cet article vraiment très intéressant ! ça a bien éclairé ma lanterne ! Je me suis permise de faire un lien vers cet article ici (http://chezlaventurierdesreves.over-blog.com/article-quelques-reperes-en-sf-vol-i-65013910.html)

    Sinon je participe à la création d’un nouveau webzine, YmaginèreS, et on recherche des articles fournis par les bloggeurs. ça te dirais de faire un article sur la bit litt et de manière générale sur les livres de vampires ? Ou un autre article a toi de voir XD mais disons que ça manquerait de ne pas parler de ça.
    plus d’infos par là (http://chezlaventurierdesreves.over-blog.com/article-webzine-ymagineres-appel-a-participation-72409458.html). N’hésite pas à me contacter si t’es intéressée ou juste si t’as des questions !

    1. Merci pour le lien et de rien pour la lumière 😉
      Par contre je vais décliner l’invitation, je participe déjà à 2 webzines plus tout un tas de petites choses sur le net. Il me serait difficile d’en rajouter plus.

  15. Article intéressant que je viens de découvrir par hasard… Mais attention, certains questionnements tournant autour de Milady et de son utilisation du terme de bit-lit n’ont pas vraiment lieu d’être quand on sait (si je ne m’abuse) que « bit-lit » est une marque déposée de Milady qu’ils ont librement mis à l’usage des autres. Du coup, la définition s’explique comme étant celle d’un concept inventé et détenu par ceux qui l’ont écrite…

    1. Ils ont effectivement déposé le nom à l’INPI mais ce qui est remis en question c’est la redéfinition à leur sauce de choses qui ont été déjà définies ailleurs depuis longtemps. « La bit-lit ou paranormal romance est un sous-genre de l’Urban Fantasy. » En une phrase, tout s’effondre. Ils mélangent allégrement des genres qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Résultat : ils en sont rendus aujourd’hui à rajouter des logos sur les livres pour orienter le lecteur parce que curieusement le public s’y perd. Il aurait été tellement plus simple d’appeler un chat un chat dès le départ.

  16. Ha ben je suis bien contente de tomber par hasard sur ton article ! quand je dis que pour moi Twilight ce n’est pas de la Bit Lit, on me regarde bizarrement ! donc merci !
    Michou
    ps : oh oui la scène de la maternité !!! énooorme !

  17. Je viens de chopper ma chère fille de 14 ans ce matin avec le 10ème tome de Laurell K Hamilton 🙁
    Son père est très content qu’elle lise en anglais pfff .
    Elle a commencé ce type de lecture sur son kindle par erreur en cherchant des livres de vampires pour jeunes ! C’est quand même dingue qu’on soit si bien protégé par les web nanny mais qu’on puisse se procurer des livres qui ne sont vraiment pas pour ados si facilement. genre s’il n’y a pas d’image tout va bien.

  18. Et heureusement qu’il y a encore des mamans consciencieuses comme toi qui prennent le temps de vérifier ce que lisent leur progéniture.

  19. Il y a de bonnes choses dans cet article qui date un peu, cependant l’argumentation est bancale. La littérature ne se range pas dans des cases bien délimitées. Les genres littéraires se mêlent les uns aux autres et c’est encore plus vrai avec les sous-genres qui pullulent. On retrouve beaucoup de polar et de romance dans les autres genres. La bit-lit ne fait pas exception.
    Ce n’est pas parce que c’est de la bit-lit que ce n’est pas autre chose, et inversement. La fantasy urbaine et la romance peuvent facilement cohabiter dans une même oeuvre, une oeuvre qui pourrait même appartenir à la bit-lit.

    La bit-lit est un mélange de fantasy urbaine (qui est elle-même un mélange de fantasy et de fantastique) et de chick-lit. Mais là ou l’article a faux c’est que la chick-lit n’est pas de la romance. La chick-lit s’intéresse aux préoccupations de la vie quotidienne d’un personnage féminin. Et si la romance fait partie de ses préoccupations, elle n’est pas forcément prioritaire.

    Buffy est donc bien de la bit-lit. Et le fait que Twilight appartienne au sous-genre de la romance vampirique ne l’empêche pas à priori d’appartenir également à la bit-lit.
    Twilight est apparemment borderline et source d’amalgames comme « genre pour adolescentes ». C’est ça le problème. C’est aux gens à faire attention (en attendant une législation ou initiative des éditeurs). Car il y a de l’érotisme dans tous les genres.

    La bit-lit est un (sous-)genre qui s’adresse à tout le monde, bien que certaines de ces oeuvres sont évidemment à déconseiller aux plus jeunes.

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