Le Syndrome de l’imposteur: Parcours d’une interne en psychiatrie de Claire Le Men

Quatrième de couverture : Lucile Lapierre, jeune interne en médecine en proie à un sentiment maladif d’illégitimité, est affectée un peu par hasard à une unité pour malades difficiles d’un hôpital psychiatrique. Dans ce récit initiatique inspiré de son expérience personnelle, Claire Le Men dresse un portrait juste et drôle de l’institution psychiatrique et des personnages qui la peuplent. Ce faisant, elle fait voler en éclat nos présupposés sur la folie.

 

Avis : Il y a quelques années, j’ai lu H.P.,la BD en deux tomes de Lisa Mandel sur les hôpitaux psychiatriques, qui couvre la période 1968 à 1982. Ça avait été fort instructif sur le fonctionnement de ces établissements avant la fin des traitements de choc et l’arrivée de la psychologie. Aujourd’hui, on sait que la psychiatrie ne va toujours pas bien, faute de moyens, comme tout le système de santé français à vrai dire.

Claire Le Men n’aborde pas cet aspect-là dans sa BD, mais s’attarde plus sur le service de l’UMD (unité pour malades difficiles) qu’elle intègre pour débuter son internat. Son syndrome de l’imposteur est celui qu’elle subit quand on l’appelle « docteur », alors qu’elle ne se sent pas encore légitime puisque toujours étudiante. Peu importe le cadre, c’est un sentiment qui fera écho chez beaucoup de monde. Mais, finalement, de ce syndrome de l’imposteur, elle n’en parle pas tant que ça et surtout, elle n’y trouve pas de solution à long terme, puisque l’autrice n’a jamais terminé ses études de médecine.

Peut-être que sa reconversion était une bonne idée, puisqu’elle se sert de cette expérience pour en faire une sorte de journal de bord autofictionnel. Elle y raconte avec un ton très décalé son arrivée dans le service, ses interactions avec les collègues, les angoisses liées aux premières consultations et prescriptions, les parcours de soins en fonction des pathologies, etc. Certaines parties sont très intéressantes, mais laissent trop souvent un goût de pas assez.

Sur le moment, je sais que j’ai pris plaisir à lire cette BD, même si je trouve l’aspect graphique un peu âpre, mais au bout de quelques jours déjà, j’ai dû mal à savoir de quoi l’autrice voulait vraiment parler puisque son syndrome de l’imposteur n’est pas au centre du livre. J’ai des souvenirs de certains passages, mais tout est en train de s’effacer très vite. Contrairement à H.P. et Pâquerette le schizophrène qui sont toujours là dans un coin de ma tête.

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