Avis : La vie des très bêtes de Marion Montaigne

J’ai découvert Marion Montaigne grâce à son blog : Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même), qui en plus d’être drôle est très fortement instructif. Mais l’auteur ne fait pas que dans le blog-BD, il y a aussi des formats papier qu’on peut toucher, comme cette vie des très bêtes qui comme son titre l’indique s’intéresse aux bêtes en tout genre. A l’origine, l’ouvrage est étiqueté BDKids mais je vous assure qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre l’existence de l’onychophore (fiche n°25) et faire travailler sa mémoire au passage pour essayer de retenir son nom. Chaque fiche se penche sur un animal et se propose d’en faire découvrir la face cachée, une anecdote, une particularité anatomique ; même quand il s’agit du plus commun des bestiaux ie le chien (fiche n°4). Quand la découverte n’est pas au rendez-vous, c’est souvent l’humour qui prend le pas. Et j’ai ri bêtement à plusieurs reprises. Je ne regarderai plus les escargots du même œil, c’est sûr.
Comme pour le Miya de Boulet, j’ai néanmoins la sensation qu’une partie de cet humour ne touchera pas les plus jeunes mais fera mouche (fiche n°9) chez les grands. Bien sûr, il y a aussi des fiches qui ne font ni chaud ni froid mais, à côté de ça, certains moments sont tellement mémorables que dans l’ensemble, le livre s’en sort très bien et laisse un bon souvenir voire donne envie de s’en procurer d’autres de la même auteur. En plus, le trait de crayon est le même que sur le blog et ne peut pas ne pas rappeler Reiser aux amateurs de la Vie au grand air. Les animaux ont des vrais tronches, un peu de travers certes, mais très expressives. Clairement, je ne me suis pas encore remise de celle de l’onychophore ‘J’veux juste un bisou Corinne’ ! Dommage pour vous, vous n’aurez droit qu’à la sangsue qui n’est pas mal dans son genre et un vampire (promis, ça n’était pas prémédité).