Avis : The Vampire Voss (Regency Draculia 1) de Colleen Gleason

Synopsis : Le Londres de la Régence est un tourbillon étourdissant de bals et de jeunes femmes courtisées par des hommes charmants.
Mais les sœurs Woodmore sont chassées par une autre espèce bien plus sinistre : les enfants de Lucifer.

Voss, aussi connu sous le nom de Vicomte Dewhurst, se délecte des plaisirs sensuels que procure l’immortalité. Membre des Dracule – une organisation de nobles puissants et mystérieux, marqués par le talisman, signe que leurs âmes sont damnées – Voss le mercenaire est resté prudemment neutre… jusqu’à Angelica.
Angelica Woodmore possède le don de Vue, un talent inestimable pour les deux camps d’une guerre qui couve au sein des Dracule. Sa seule odeur suffit à envelopper Voss dans un brouillard rougeoyant de désir… pour son corps et pour son sang. Mais est-il prêt pour ce nouveau désir qui le domine… le désir de la protéger ?
Voss va devoir lutter contre sa propre nature pour pouvoir être avec Angelica… mais il est de ces vampires qui ne reculent jamais devant un combat.

 

Avis : The Vampire Voss est le premier tome d’une trilogie qui a pour fil conducteur trois membres de la famille Woodmore (Angelica, Maia et Chas) et leurs aventures amoureuses avec les vampires qui donnent leurs noms à chacun des trois volumes (Voss, Dimitri et Narcise). Publiés aux Etats-Unis dans la collection Mira d’Harlequin, il y a peu de doute à avoir, il s’agit bel et bien de romance paranormale à la sauce régence qui fera très probablement le bonheur des fans du genre et aura un peu plus de mal à séduire les autres malgré les grandes qualités d’écriture dont Colleen Gleason a déjà fait la preuve par le passé, notamment au travers de sa série des Gardella. D’ailleurs, le cadre de l’histoire n’est pas sans rappeler les aventures de la jeune Victoria ; c’est le même monde guindé avec les bals, les jeunes filles en fleur à la recherche d’un bon parti et les vampires qui rodent en quête de sang frais. Il y est aussi fait mention de tueurs de vampires mais ils n’occupent pas le devant de la scène, pour le moment en tout cas. Cette ambiance familière permet de retrouver avec un certain plaisir le style adopté par l’auteur pour être en adéquation avec l’époque. Mais la comparaison s’arrête là puisqu’Angelica n’est pas de la trempe de Victoria, bien qu’elle ne se plie pas exactement aux codes en vigueur et que son don en fasse quelqu’un de peu ordinaire. Les vampires ne sont pas non plus nés du même moule et fonctionnent un peu différemment. L’idée est d’ailleurs encore une fois bien trouvée et très travaillée, au même titre que le reste de l’univers du livre, et permet à l’auteur des petites variations surprenantes sur un thème pourtant bien rebattu à l’heure actuelle. Comme quoi il est toujours possible d’innover même ce n’est que de l’ordre du détail.

 

Pour ce qui est de la romance en elle-même, elle est très standard avec une jeune vierge en détresse bien loin de l’esprit des Gardella et un vampire coureur de jupons qui va changer à son contact. Très cliché. Pire encore, il faut subir les longues descriptions que chacun fait de l’autre, remarquant sa beauté, la couleur de la robe, de sa chemise, de sa peau, de ses yeux. Blablabla ad libitum. Répétitif et barbant, tout comme Voss qui ne cesse de se demander ce qui le retient de se jeter sur elle pour mieux planter ses crocs dans son cou blanc. Autre problème, le syndrome du 1er tome pèse lourdement. La mise en place des différents éléments de l’intrigue ne permet pas à l’histoire d’amour de vraiment s’épanouir et déjà qu’elle n’est pas de très haut niveau à l’origine, là elle en devient passablement plate. Tout du moins dans les deux premiers tiers du livre ce qui est de toute façon trop long. Une fois évacué tout l’aspect mise en situation, l’intrigue décolle vraiment et l’histoire d’amour donne lieu à quelques moments intéressants, notamment celui où les rôles s’inversent et où la douleur mêlée de plaisir n’est pas la résultante de la morsure du vampire. De même, la scène de retrouvailles finale est savoureuse même quand il est facile de deviner ce qu’il va se produire. Mais tout cela reste assez sage et les deux personnages principaux n’ont globalement pas suffisamment de charisme pour faire vraiment partager leurs émotions les plus profondes au lecteur. La scène entre Chas et Narcisse est finalement la bienvenue puisqu’on arrête l’espace d’un instant de tourner pudiquement autour du pot pour enfin s’adonner à la sensualité et à la moiteur qui manque cruellement au reste de l’intrigue.

 

The Vampire Voss n’est clairement pas à la hauteur des attentes qu’il pouvait susciter, surtout quand on a été littéralement emportée par les Gardella ; c’est un début un peu plat qui est sauvé par un univers qui tient plutôt bien la route mais la romance n’est vraiment pas la grande réussite de ce livre et on ne peut qu’espérer que, les bases étant maintenant bien posées, le deuxième tome relèvera enfin le niveau.

Note :

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