Avis : Meurs un autre jour

Initialement publié sur Cinemasie le 25 novembre 2002 avec la note bondienne de 4/5
Un très bon James Bond, distrayant et efficace
Après le dernier opus de la série, on pouvait vraiment commencer à douter de revoir un jour un James Bond digne de ce nom. Un film où les marques ne s’afficheraient plus en gros au milieu de l’écran et où l’humour en dessous de la ceinture redeviendrait drôle et subtil. Et bien la cuvée 2002 est particulièrement savoureuse.

Après les magnats de la télé aux ambitions destructrices et ceux du pétrole qui en veulent toujours plus, voici donc le moment venu pour la Corée du Nord de mettre la pâté à celle du Sud. Jugé inutilisable par ses pairs, James se lance à la recherche du traître qui lui a offert généreusement 14 mois dans les geôles nord-coréennes en compagnie des scorpions. A chaque pays traversé, c’est une scène d’action percutante qui ne laisse pas de répits à notre agent préféré. Et quelle action ! Toujours plus haut, toujours plus fort et toujours aussi invraisemblable mais c’est bien ce qui fait une partie du charme de Bond, non ? On sent bien qu’il y a de gros moyens techniques mis en œuvre (pour ceux qui en douteraient) et en plus c’est bien fait puisqu’il n’y a que sur une scène de surf que l’image de synthèse était vraiment trop visible. Après j’hésite encore pour la scène qui m’a le plus scotchée au fond de mon siège entre la course en aéroglisseur sur la boue ou celle des voitures sur la glace. Le plongeon surréaliste d’Halle Berry n’est pas mal dans son genre surtout avec le mouvement de caméra qui l’accompagne (classique mais qui coupe le souffle quand même).

Au milieu de cette masse de scènes d’action, il y a aussi les acteurs. Pierce Brosnan commence malheureusement à vieillir et bien qu’il soit toujours aussi actif et attirant, ça commence à se voir sur son visage. En contre partie, les femmes sont toujours aussi jeunes, belles, appétissantes et ont définitivement arrêté de dire « Ooh Jaaammesss !! » puisque de toute façon elles n’ont presque plus besoin de son aide. Et quand c’est encore le cas, c’est plutôt un « c’est pas trop tôt » qui l’accueille. James est vraiment devenu un objet sexuel pour elles autant qu’elles le sont pour lui. Forcement, les filles n’en sont que plus piquantes. Quant à Kenneth Tsang, injustement ignoré dans le casting sur beaucoup de sites, il a quand même un rôle plus consistant que la femme aux scorpions qui, elle, est citée partout. On ne le voit que 5 minutes à tout casser mais quand même !

Rapidement un petit tour du coté des pubs apparaissant dans le film, vu que beaucoup trouvent que James Bond ça n’est plus qu’un gigantesque panneau publicitaire. Elles sont toujours présentes en grand nombre mais je serais bien incapable de dire quelle est la marque de l’appareil photo du début et de la montre de Bond. En fait, à moins de n’être venu que pour voir les pubs, on ne voit clairement que la marque de la bouteille de champagne et d’un téléphone. Ce qui fait du bien par rapport à Le monde ne suffit pas. D’ailleurs, il n’y a pas que ça qui fait du bien. Comparativement, le scénario est nettement mieux mené, les méchants tiennent mieux la route et en plus on a droit à des clins d’œil en pagaille vers les anciens films (notamment la scène avec les antiquités du service gadgets où on retrouve des objets datant des premiers épisodes).

Bon inutile d’en rajouter je crois, ceux qui n’aiment pas n’y vont pas, ceux qui ont envie de se divertir et les convertis y vont et moi de toute façon je suis très contente de ce que j’ai vu.

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