Avis : Dark Water de Hideo Nakata

Initialement publié sur Cinemasie le 27 août 2002 avec la note humide de 3,5/5
Méfiez vous des immeubles vétustes.

Voici donc le nouveau Hideo Nakata. Celui que j’attendais en espérant qu’il me terrifierait autant voire plus que The Ring (je suis maso :). Le résultat est loin d’être à la hauteur de mon attente mais il se laisse tout de même regarder avec un certain intérêt. Après une installation rapide des personnages principaux, les premières ombres ne tardent pas à apparaître sur fond des désormais reconnaissables sons stridents (à peu de chose près les mêmes que dans Ring d’ailleurs). Ensuite c’est par petites touches (où par grosses taches sur le plafond) que l’angoisse se construit. Parallèlement on suit cette famille réduite à deux personnes essayer de trouver un nouvel équilibre après un divorce éprouvant. Une situation qui paraît plus que réaliste et qui est sans doute l’un des points forts du film joué impeccablement par les deux actrices. A mes yeux, avant d’être un film d’horreur, Dark Water est surtout axé sur la relation mère-fille, avec tous les bons moments et les sacrifices que cet amour peut nécessiter. La reconstruction de la famille est rendue d’autant plus difficile que la mère est très fragile psychologiquement. L’angoisse aidant, elle devient de plus en plus paranoïaque, plus aux yeux des autres personnages qu’aux yeux du spectateur qui a toujours une bonne longueur d’avance sur l’histoire (c’est marrant, le coup de la citerne me rappelle étrangement quelque chose). La scène quasi-finale reste tout de même une bonne surprise. Le choix d’orienter le scénario dans cette direction rend le film encore plus atypique dans la flopée de films d’horreur (tous pays confondus) que l’on peut trouver sur le marché. Cependant j’ai beaucoup moins appuyé sur la touche pause (fermer les yeux ne suffit pas avec une ambiance sonore pareille) que pour Ring 0: Birthday, dernier film m’ayant réellement fait flipper.

Je doute qu’une deuxième vision puisse avoir le même impact mais la mise en scène de Nakata étant si bien maîtrisée, ça ne peut être qu’un plaisir de voir « au ralenti » comment il arrive à construire un film où se mêle si bien horreur et sentiments touchants (en particulier l’amour maternel) qui fait que Dark Water ne ressemble à aucun autre film.

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