Avis : Memento Mori de Tae-Yong Kim et Kyu-Dong Min

Initialement publiée sur Cinemasie le 19 juillet 2002 avec la note toute en sensibilité de 3,5/5

memento mori Beau et triste
Qui a osé étiqueter ce film comme horreur-épouvante ? Personnellement, j’avais plus envie de pleurer que des frissons dans le dos à la fin. Quelle tragique histoire d’amour ! Bien que l’on puisse avoir des doutes sur sa réciprocité. C’est certainement ce qui m’aura le plus remué. Cette histoire est traitée de manière réaliste dans ce collège pour filles où l’immaturité et l’intolérance sont insoutenables. Peu à peu le puzzle de la relation entre les deux jeunes filles est reconstitué et on perçoit mieux à quel point tout ça ne pouvait déboucher que sur un drame.

Autour de cette histoire, le film joue à la fois sur le « documentaire » (la vie d’un collège coréen) et sur le fantastique. Le premier aspect m’a plutôt énervé : certaines de ces gamines sont tout bonnement insupportables. Nombreuses sont les fois où j’aurai souhaité en avoir une sous la main pour la remettre à sa place. Et que je me moque, et que je me mêle des affaires des autres. Bon, certes, ça a son rôle aussi dans le film mais quand on ne sait pas vraiment où nous mènent les évènements, ces comportements sont ennuyants. De l’autre côté, l’ambiance baigne dans le fantastique pour, semble-t’il, essayer de faire peur aux spectateurs. Ça marche deux fois au maximum. C’est plus un accessoire pour créer un climat et pour permettre à la jeune Min-Ah (et à l’audience) d’avoir des explications en flash-back sur le couple lesbien jusqu’à la solution finale. Et comme dit dans certaines critiques environnantes, c’est la dernière demi-heure qui m’a fait passer d’un film mouais-bof à quelque chose de plus subtil où encore une fois le catalogage horreur s’est montré extrêmement trompeur (décidément, après Kairo, je n’ai pas de chance). Un autre accessoire du film m’a beaucoup plu : le fameux journal intime. J’aurais aimé, étant plus jeune, avoir une imagination aussi prolifique pour créer un petit bijou d’interactivité comme ce journal.

En ce qui concerne les actrices, j’ai eu le coup de foudre pour Park Yeh-Jin. D’abord parce que c’est la seule que j’ai trouvée jolie et ensuite parce qu’elle a le rôle le plus dramatique de l’histoire et qu’elle a su le faire passer à merveille. Bref je la trouve magnifique et elle a su me toucher.

Au final, ce qui fait l’intérêt de ce film n’est pas trop l’aspect horreur/fantastique qui sert plus à masquer le sujet réel du film mais plutôt la résolution du mystère qui entoure cette relation si belle qui vire au drame entre les deux jeunes femmes. De ce point de vue, la mise en scène est une vraie réussite et vaut le détour.

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