Avis : The Book Group

Infos : cette série a été diffusée entre 2002 et 2003 de l’autre côté de la Manche sur Channel 4. Elle comporte 12 épisodes de 24 minutes (2 saisons). A ma connaissance, elle n’a pas été diffusée en France. Les DVD anglais (1 par saison) sont en VOSTA.

Résumé : Clare est américaine et vient juste de s’expatrier à Glasgow. Afin de se faire des connaissances, elle décide de créer un groupe de lecture. C’est une petite assemblée hétéroclite qui se présente à sa porte pour la première séance. Kenny est un ancien grimpeur maintenant en chaise roulante qui travaille dans une salle de sport. Barney, étudiant, ne jure que par Gabriel Garcia Marquez, le sujet de sa thèse. Dirka et Fist sont respectivement suédoise et hollandaise et ont tout pour s’entendre. Janice est écossaise pure malt et aime bien s’imaginer en train d’interviewer les auteurs des livres qu’elle lit. Gros point commun entre ces 3 dernières : elles sont femmes de footballeurs. Enfin, Rab fait tache avec son jogging et son intérêt prononcé pour le ballon rond et les joueurs. Bien-sûr la première réunion ne se déroule pas tout à fait comme Clare l’aurait souhaité.
The Book Group DVD Saison 1 The Book Group DVD Saison 2

Avis : The Book Group se classe en théorie dans la catégorie sitcom. Je dis bien en théorie parce qu’autant je suis d’accord pour dire qu’il y a un aspect comédie indiscutable (en témoignent les francs éclats de rire que ça a pu déclencher chez moi) et qu’il est assez difficile de résumer l’histoire parce qu’elle repose justement sur des situations, il y a aussi une bonne grosse dose de drame en arrière-plan. Au début de la série, aucun des personnages n’est vraiment heureux de la vie qu’il mène et chacun est à la recherche de sa propre forme d’épanouissement. La saison 1 tâtonne dans cette direction alors que la saison 2 apporte une partie de la réponse pour la plupart d’entre eux. Avec une diversité de personnages aussi hauts en couleurs, il aurait été assez facile de trouver de quoi s’identifier mais je dois avouer qu’autant j’ai pu avoir beaucoup de sympathie pour certains d’entre eux, autant dans l’ensemble ça m’a plutôt laissée assez froide et que je me suis plus laissée porter par l’histoire que sentie « incluse ».

Pour parler un peu des acteurs et de leur rôle avant de revenir à l’histoire, ce fut un grand plaisir de reconnaitre Anne Dudek (vue notamment dans la dernière saison de House). Cette nana a vraiment un charme troublant et elle est absolument impeccable dans le rôle de Clare. Un peu coincée, un peu dépressive mais rigolote comme tout, perdue qu’elle est en terre inconnue (comme l’était l’actrice au début du tournage) et abstinente forcée depuis 7 mois ce qui la rend dingue. Pour les autres, en dehors de Saskia Mulder qui était dans The Descent, je dois dire que je n’ai aucune référence mais je les ai tous trouvé très crédibles dans leurs rôles respectifs… tous sauf un. Un qui m’a un peu tout gâché. James Lance qui joue le très irritant étudiant drogué dans la saison 1 et qu’on recycle dans la saison 2 dans le rôle du frère de l’étudiant (sans doute parce que le personnage était déjà un boulet sans avenir pour le scénario). Le retour de la vengeance est encore pire. On se retrouve avec un artiste lourd, obsédé, au discours inintéressant au possible et au phrasé à caractère sexuel repoussant. Le pire c’est qu’il a l’air de dégoûter Clare autant que le téléspectateur. Honnêtement, ils auraient mieux fait de le virer d’office et de faire débarquer la sœur de Clare (Karen Kilgariff) plus tôt dans l’histoire. Son personnage est assez savoureux alliant pragmatisme à toute épreuve et cynisme cinglant. Elle arrive à dire des énormités avec beaucoup de conviction tout en rabaissant systématiquement ceux qui pourraient la contredire. Et ça la rend irrésistiblement drôle.

Le fond de l’histoire bien-sûr c’est comment la lecture d’un livre peut influer sur leurs petites vies. Et là je laisse à l’imagination de chacun l’état dans lequel les a plongés la lecture de « La vie sexuelle de Catherine M.« . Bien-sûr tout ne tourne pas autour du sexe (enfin si un peu quand même) et j’aime beaucoup les parallèles qui sont parfois faits entre les livres et ce qui les travaille profondément comme cette traversée du désert de Clare, hantée dans ses rêves par sa lecture de Don Quichotte alors qu’elle commence juste à vraiment se rendre compte que sa relation avec Lachlan (le lourd décrit plus haut) est une catastrophe. Si c’est pas psychanalytique ça. Et très ironique aussi.
La série se veut néanmoins légère et drôle et ne vise qu’à suivre l’évolution de ses personnages qui malheureusement sont loin d’être tous attachants (même s’ils ont tous leurs moments), ce qui porte tort à l’ensemble au final mais je n’aurais pas craché sur une saison 3 non plus. Ça a quand même beaucoup de charme ce qui nous arrive des îles britanniques.

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