The Green Knight de David Lowery

The Green Knight Synopsis : Le neveu indiscipliné du roi Arthur a l’audace de se porter volontaire pour affronter le Chevalier Vert, une mystérieuse créature apparue à Camelot. Risquant sa tête, il se lance dans une aventure épique pour faire ses preuves devant sa famille et la cour.

Avis : Je ne savais rien de ce film avant de le lancer à part qu’il se passait au Moyen Âge. C’est une critique en trois lignes sur Twitter qui m’a intriguée. Je n’ai découvert qu’il était question de Gauvain et du Roi Arthur que dans les premières scènes. En voyant le Gauvain en question, je me suis ensuite dit que ça devait être lui, le Green Knight (dans le sens inexpérimenté, opposé à seasoned/chevronné), jusqu’à ce qu’arrive le personnage tout en verdure en question. Ceci dit, puisqu’il s’agit d’une quête (d’honneur, de grandeur, de respect), mon raisonnement n’est peut-être pas si loin du compte au final.

Ne rien connaître du roman qui a servi de base au film m’a laissée un temps dans une profonde perplexité. Je ne savais pas ce que je regardais et le style narratif était désarçonnant. Je pense notamment au départ de Gauvain qui dure plusieurs minutes, le temps que les enfants criant son nom arrêtent de le suivre et qu’un troupeau de moutons viennent couper le chemin du retour derrière lui. Puis, avec l’intrusion du fantastique et quelques effets de caméra malins, j’ai commencé à rentrer dedans, à m’habituer au rythme, à l’ambiance un peu aérienne du film, au jeu des acteurs tout aussi aérien. L’arrivée du renard a fini de me convaincre. Il y a des géants aussi, et cette scène est aussi magique que totalement surréaliste.

Je trouve Amazon assez couillu de mettre The Green Knight en avant sur sa plateforme, car ce film est loin d’être évident et tout public. C’est une vraie proposition cinématographique qui demande un peu d’implication de la part du spectateur. Il s’agit d’une quête, mais elle est solitaire. Les quelques rencontres que Gauvain fait serviront à extraire, dans les récits postérieurs qui en seront faits, les grands traits de caractère qui le définiront en temps que chevalier longtemps après sa mort. Les choix que fait le personnage principal se font à l’intérieur, sans un mot. Parfois, on a accès au cheminement, parfois il faut le reconstituer. À ce titre, il faut saluer le travail de Dev Patel qui porte tout le film avec un jeu tout en nuances et subtilité. Il faut aussi accepter que beaucoup de choses resteront assez obscures.

Au lendemain du visionnage, il me reste surtout des sensations. Des odeurs de verdure et de minéralité à cause des paysages magnifiques traversés. La fraîcheur de l’air parce que c’est l’hiver. Le silence de l’introspection aussi. Et l’impression d’avoir fait un voyage sans vraiment toucher le sol. Et rien que pour ça, je ne regrette pas de l’avoir vu.

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