Polina de Bastien Vivès

polinaPrésentation de l’éditeur : Très douée pour la danse, la petite Polina Oulinov est sélectionnée pour suivre les cours de Nikita Bojinski, un maître d’une exigence absolue, à la fois redouté et admiré.
Au fil de son enseignement, qu’elle suit des années durant, Polina devenue jeune fille développe avec son mentor une relation complexe, entre antagonisme et soumission – et finit par le quitter pour explorer de nouvelles expériences artistiques, en toute indépendance. Plus tard, devenue vedette internationale dans sa discipline, la jeune femme prendra toute la mesure de sa dette à l’égard de ce maître aussi difficile que lumineux.

Avis : C’est plus fort que moi, je trouve que Bastien Vivès fait péteux sur lui. Oui, c’est un a priori et c’est comme ça. Il m’aura fallu ouvrir mon esprit très grand avant de faire de même avec Polina. Surtout que je n’avais pas été franchement séduite par son « truc » sur la blogosphère. Autant dire qu’il m’en coûte, mais je l’admets : j’ai beaucoup beaucoup aimé l’histoire de Polina. Le parcours de cette jeune danseuse que l’on suit de son enfance jusqu’à l’âge adulte est étonnamment bien vu. D’ailleurs, peu importe qu’elle soit danseuse, il s’agit avant tout du portrait criant de vérité d’une jeune femme qui se construit, passe par différentes étapes, laisse des portes ouvertes, en ferme d’autres, change, avance dans la vie, pour enfin atteindre une forme d’accomplissement, de sagesse et d’épanouissement. On le devine, ce n’est pas la fin de son histoire, mais, au moment de refermer le livre, il est assez évident qu’elle est sur le bon chemin et qu’elle a un bel avenir devant elle. Ce qui est une sensation assez rare qui laisse une encore meilleure impression.

Le gros problème reste quand même le dessin bien top minimaliste, surtout pour une BD sur la danse – art ô combien exigeant – qui nécessiterait naturellement plus de précisions et de détails. Pour le coup, ça se lit un peu comme un manga, c’est à dire vite, beaucoup trop vite, en ne prenant en compte que la notion de mouvement, parce que le reste n’a pas grand intérêt. C’est dommage, ce n’était pas loin du sans fautes, mais visuellement, il m’en aurait fallu plus.

Et par curiosité, il semblerait que ce soit la vidéo ci-dessous qui ait inspiré l’auteur :

3 commentaires pour “Polina de Bastien Vivès

  1. Pareil, j’ai beaucoup de mal avec le personnage un peu présomptueux (totalement assumé, j’imagine).
    Et pourtant, il faut reconnaître qu’il est extrêmement doué.
    Je n’ai lu que Le goût du chlore (mon préféré) et Amitiés étroites, pour l’instant, ça me suffit. Polina ne m’intéresse ni par son sujet ni par son dessin. Et pourtant, j’ai une dédicace de Vivès, une Polina faite en 2 temps 3 mouvements, impressionnante de grâce. Savoir que la fin n’est pas tragique me pousse un peu plus à emprunter cette œuvre en bibliothèque.
    L’analogie avec le manga n’est pas inintéressante sinon, avec sa dernière BD, Lastman.

    1. On m’a vivement conseillé Pour l’empire aussi.
      Je résume beaucoup l’histoire, mais je n’ai pas tout dit non plus 🙂 Je n’ai pas insisté sur ses relations, notamment celle avec son mentor qui est un fil conducteur important. Je suis encore étonnée par le justesse des sentiments qui émanent de certaines scènes…

Les commentaires sont fermés.

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