Peut-on rire de tout ? de Philippe Geluck

geluckPrésentation de l’éditeur : Peut-on rire… du physique des gens, du malheur des autres, des pauvres, des riches, des vieux, des jeunes, des arabes, des juifs, des politiques, des autres, de soi-même, du Pape, de Dieu… ? A cette question, aussi longue que délicate, Philippe Geluck répond « oui », un grand « oui » qui se décline en nuances, en éclats de rire, en commentaires révoltés ou en exemples personnels. Le créateur du Chat évoque tous ces sujets « tabous », ces sujets qui « ne prêtent pas à rire » avec son ton, son impertinence, son envie toujours plus grande de rire des autres et de lui-même. Dans ce livre, Philippe Geluck interpelle le lecteur, l’invite à rire, à trouver par le rire la bonne distance, un regard neuf, à se méfier de ce qui « ne se fait pas », de ce qui « ne se dit pas » ou du politiquement correct.

Avis : Par les temps qui courent, il est de plus en plus difficile de rire de tout et encore plus avec n’importe qui. Il faut dire que tous les humoristes n’ont pas le style du très regretté Pierre Desproges dont le célèbre réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen sert encore une fois ici de référence. Alors oui, Philippe Geluck égratigne à tout va sans ordre de préférence ; à partir du moment où tout le monde en prend pour son grade, on ne peut pas le taxer d’anti-quoiquecesoit de toute façon. Il arrive même parfois à être très drôle en abordant des sujets dits sensibles. C’est tellement rare de nos jours. Mais ce qu’il y a d’encore mieux avec ce livre, c’est qu’il contient à la fois le texte et son auto-critique. Un vain espoir sans doute de couper l’herbe sous le pied de ceux qui arriveraient finalement à la même conclusion que l’auteur. Car après un départ sur les chapeaux de roues qui augurait du meilleur, le propos s’enlise très rapidement dans des resucées sans grand intérêt qui n’incitent ni à se frapper les cuisses ni à grincer mentalement des dents devant une tranche bien épaisse d’humour noir dont on perd malheureusement petit à petit l’habitude. Au mieux, il est possible de lire l’auteur s’écouter écrire, mais ça devient rapidement lassant. De toute façon, Geluck reconnaît lui-même que ça n’est pas bon. Autant être prévenu, n’est-ce pas ? Voilà, c’est fait.

Tout ça pour ça donc. Regardez plutôt le spectacle de Gaspard Proust. C’est un régal.

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