Derniers films vus 90

  • Cloud Atlas (2012) : Papatte Je ne sais pas trop à quoi je devais m’attendre. Un bon film, je suppose, vu la note sur IMDB. Mais quelle déception ! Le film est long (presque trois heures, certes, mais qui se font bien sentir) et curieusement très linéaire pour un film qui se la joue choral. Bien sûr, il est amusant de voir les mêmes acteurs passer d’un segment à l’autre (surtout Hugo Weaving) mais ça ne suffit pas à donner de l’intérêt à une histoire qui n’en a déjà pas beaucoup à la base. Il y avait sans doute une ambition au niveau des messages (tout est connecté ; les hommes, les vrais, sont maîtres de leur destin, résiste, prouve que tu existes !, blabla) mais le film n’a pas d’âme. Il donne juste l’impression d’être un gigantesque tronçonnage avec un remontage parfois très discutable. Le seul segment qui vaut vraiment le détour à mes yeux est celui se déroulant à Neo-Seoul, dans le futur. Visuellement sublime (même si ça fait fichtrement penser à Blade Runner) et une histoire bien au-dessus du lot. Je suppose que c’est ce segment qui a subi le plus de coupes en Chine d’ailleurs. J’ai trouvé ça globalement très limité autant au niveau de la réflexion que de la réalisation, alors qu’ils s’y sont mis à 3 quand même.
  • Sleeper (1973) : Papatte Encore un Woody Allen qui aurait mérité d’être vu à sa sortie. Ah pardon, je n’étais pas née. Par contre, j’ai eu la chance de le voir avec une traductrice de contexte qui l’était à l’époque, ce qui est toujours bon à prendre. Certaines remarques restent néanmoins intemporelles et savoureuses. Du pur Woody Allen. D’ailleurs :

    Miles Monroe: Where am I anyhow, I mean, what happened to everybody, where are all my friends?
    Dr. Aragon: You must understand that everyone you knew in the past has been dead nearly two hundred years.
    Miles Monroe: But they all ate organic rice!

    Comme quoi, déjà à l’époque…

  • The Hunger Games (2012) : Papatte Je n’avais initialement pas l’intention de voir ce film, mais j’ai été prise d’une soudaine envie uniquement parce que Jennifer Lawrence m’a vraiment époustouflée dans Silver Linings Playbook. J’aurais bien mieux fait de continuer de m’abstenir. Certes, Jennifer Lawrence a sans doute été un bon choix qui sauve un peu les meubles, mais le reste du film a été assez pénible à regarder. Gary, Gary, Gary… la caméra sur l’épaule est LA pire idée que tu as pu avoir sur ce coup. J’ai eu franchement la nausée et les yeux qui se croisent à plusieurs reprises. Je m’en fiche que ce soit pour un rendu immersif. Ça ne fonctionne tout simplement pas. Et quand on ne sait pas tourner une scène d’action, il est aussi plus sage de trouver quelqu’un qui sache vraiment le faire (cela dit, c’est peut-être ce que tu as fait et, dans ce cas, tu es vraiment mal tombé.) Il y a heureusement quelques passages qui fonctionnent mieux que d’autres, notamment quand on bascule en mode subjectif du point de vue de Katniss lors des présentations publiques. Autre grand moment de solitude pour toi : pas un instant, je n’ai ressenti un lien entre Peeta (dont j’entendais tellement parler sur les réseaux sociaux) et elle. Pas une once d’ébauche d’histoire d’amour crédible. J’y ai juste vu une bonne opération de com’ particulièrement cynique de la part de Katniss. Sauf que n’ayant pas lu les livres, je ne sais pas si c’est voulu ou pas. D’ailleurs en parlant de ça, ton film n’est pas totalement accessible aux gens dans mon cas, parce qu’il y a des non-dits qui sont probablement évidents pour ceux connaissant déjà l’histoire. Pour moi, il en a résulté de trop nombreux « Euh…Ok, mais ça sort d’où, ça ? » Le plus bel exemple : le titre du film en lui-même… Les lecteurs savent que mettre son nom dans l’urne se fait dans l’espoir d’avoir plus de nourriture. Mais dans le film, il y a une malheureuse mention résumée en une réplique que j’avais totalement ratée et que j’ai découverte sur IMDB. Dommage. C’est juste le titre du film… Je vais m’abstenir de commentaires sur les passages émotionnels qui m’ont en effet donné envie de pleurer, mais pas pour les bonnes raisons. Bref. Non, je n’ai pas aimé du tout. Pourtant il y avait du potentiel, mais tout cela est très très gentillet malgré tout ce que j’en avais entendu dire. Je suppose que les livres sont mieux mais ça restera une supposition. Et je suis bien trop fan de Battle Royale pour continuer à perdre mon temps.

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