Tanuki vs Cthulhu

Je dois avouer ma grande ignorance de la vie et de l’œuvre de H.P. Lovecraft jusqu’à ce que je me penche enfin sur le sujet en parallèle de ma lecture de Je suis d’ailleurs. Il faut dire que j’avais pris le livre au pif dans la bibliothèque ; je suis de nature curieuse en ce moment. Comme j’avais du mal à m’extasier, j’ai commencé à me demander pourquoi l’auteur avait une telle aura. Forcément, j’avais dû rater un petit truc quelque part. Bon, j’avais raté beaucoup en fait. Pour moi, Lovecraft, c’était vaguement Cthulhu, une bestiole au nom imprononçable, et le Nécronomicon. Et quand je dis vaguement, c’est que j’ai toujours cru que Cthulhu était au cœur d’une série de plusieurs livres, une grande saga à la Fondation ou Hyperion. Et toujours aussi vaguement, je pensais qu’il s’agissait de SF. J’ai presque été déçue de découvrir qu’il s’agissait principalement d’une nouvelle. Et accessoirement de fantastique. Je passe rapidement sur le fait que j’imaginais vraiment que Lovecraft avait vécu beaucoup plus tard dans l’histoire alors qu’il est mort à en 1937 à l’âge de 46 ans. Cela dit, lire même une courte bio aide à mieux comprendre d’où lui venait son inspiration.

Voilà, maintenant que j’ai étalé mon ignorance crasse, que j’ai pris le temps de me documenter un micro-poil, je peux enfin dire que j’apprécie un peu plus à sa juste valeur le travail du bonhomme. Et que j’ai envie d’en lire plus. Notamment, ce qui touche à Cthulhu. Le gros problème avec Cthulhu, c’est que les gens ont l’air de s’accorder autant sur les textes qui forment le canon que sur la prononciation du mot lui-même. J’ai donc décidé de le prononcer à anglo-saxonne comme dans la vidéo ultra connue et ultra kawaï en bas de ce post et de lire tous les textes que les différents spécialistes rattachent au mythe ; on verra bien si je suis d’accord à la fin.

Bragelonne m’a mâché le travail en sortant un recueil nommé Le Mythe de Cthulhu cette année. J’ai donc une liste toute prête de nouvelles pour débuter. Et comme j’ai retenu la leçon (Lovecraft, il faut le lire en VO), j’irai donc sur Project Gutenberg Australia pour récupérer les textes passés dans le domaine public.

1921 : La Cité sans nom (The Nameless City)
1923 : Le Festival (The Festival)
1926 : L’appel de Cthulhu (The Call of Cthulhu)
1928 : L’Abomination de Dunwich (The Dunwich horror)
1930 : Celui qui chuchotait dans les ténèbres (The whisperer in darkness)
1931 : Le Cauchemar d’Innsmouth (The shadow over Innsmouth)
1932 : La Maison de la sorcière (The dreams in the witch house)
1933 : Le Monstre sur le seuil (The Thing on The Doorstep)
1935 : Celui qui hantait les ténèbres (The Haunter of The Dark)

Ce à quoi, Brag’ rajoute 8 titres que « les plus laxistes » incluent également.

1917 : Dagon (Dagon)
1920 : Nyarlathotep (Nyarlathotep)
1922 : Le Molosse (The Hound) – Lu.
1922 : Azathoth (Azathoth)
1926 : Le Descendant (The Descendant)
1926 : L’étrange maison haute dans la brume (The Strange High House in The Mist)
1927 : La Couleur tombée du ciel (The colour out of Space)
1927 : l’Affaire Charles Dexter Ward (The Case of Charles Dexter Ward)

Et en butinant ça et là, je suis bonne pour rajouter :
1922 : La peur qui rôde (The Lurking Fear) – Lu.
1924 : La maison maudite (The Shunned House) – Lu.
1931 : Les Montagnes hallucinées (At the mountains of madness)
1935 : Dans l’abîme du temps (The Shadow out of Time)

Bref, il y a de quoi faire. Ce que j’ai compris en faisant les listes déjà, c’est que, pour peu que Lovecraft ait fait une référence (en utilisant juste un nom par exemple) à un autre de ses textes, a fortiori si celui-ci appartient au canon, alors ça suffit à le faire rentrer dans le canon. Oui, je parle un peu sans savoir là mais c’est l’impression que ça donne vu de loin. Mais vu que j’en ai déjà lu quelques-uns, que je n’ai pas vu un vrai rapport avec la choucroute, je me suis dit que c’était un peu capillotracté par moment quand même.

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