Avis : Sandland d’Akira Toriyama

Initialement publié sur Cinemasie le 10 avril 2003 avec la note de 4/5 et un petit cœur.

Toriyama passe à la vitesse supérieure

Dès les premières planches, on sent que le style a mûri par rapport à ses œuvres précédentes. Les dessins sont beaucoup plus travaillés, fins et l’utilisation des trames s’est complètement généralisée, ce qui n’était pas le cas dans les mangas précédents comme Dragon Ball et Cowa. Les visages ont beaucoup plus de reliefs et même si toute l’aventure se passe dans le désert, le moindre rocher bénéficie d’un habillage adéquat. Et c’est sans parler des chars et de la salle de commandement de Zeus qui d’ailleurs est réutilisée par deux fois dans le volume tellement Toriyama semble avoir bossé dessus ! En plus d’être riches, les cases sont également « encombrées » de nombreuses bulles et en effet Sandland est beaucoup plus bavard que ses prédécesseurs. L’histoire est d’ailleurs relativement dense et bien construite pour un « one shot ». Bien au-dessus de Cowa, elle me séduit plus que Dragon Ball dans l’ensemble de ses 42 tomes. Comme quoi, Toriyama peut faire du très bon sans s’étaler pendant des années. Pas de combat inutile, pas de fanfaronnade pour le plaisir même si Beelzébub énervé rappelle un peu l’évolution en Super Saiyen du point de vue : « Ah ah ! Tu es plus fort que moi, je vais multiplier ma force par 15 000 », les cheveux en pétard et les super muscles en moins heureusement. Là, les combats ont le mérite d’être sans prétention autre que de mettre une raclée rapide et définitive à l’ennemi et reprendre le cours de l’histoire au plus vite. C’est tellement plus agréable à lire…

Tout n’est cependant pas parfait ; ce que l’histoire gagne en fond, elle le perd malheureusement en humour. Dans l’ensemble, il y a peu de raisons de rire aux éclats hormis le coup du Père Noël qui est excellemment trouvé. Ce qui peut faire sourire c’est surtout l’interaction entre les 2 démons qui se comportent comme des gamins la plupart du temps, notamment quand il s’agit de conduire un char, et Shiba qui est plus que sérieux tout au long de l’histoire. A rajouter à cela, les tronches caricaturales d’Ares et Shiba qui rappelle le passage de L’Apprenti Mangaka où Toriyama explique comment s’inspirer des magazines et des célébrités que l’on peut y trouver pour créer des personnages. Sauf que là je ne vois pas de qui il s’est inspiré 🙂

Au final, SandLand vient de devenir mon Toriyama préféré : une histoire d’aventure à la fois simple et passionnante, bien dessinée et sans rallonges inutiles. Une vraie réussite.

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