Avis : Capture (Femmes de l’Autremonde 2) de Kelley Armstrong

Synopsis : Elena Michaels est une femme recherchée.
Elle n’a pourtant rien fait de mal. Enfin, pas récemment. Mais il y a dix ans, son amant l’a changée en loup-garou. La seule femme loup-garou au monde,
en vérité. Et aujourd’hui, alors qu’elle parvient enfin à l’accepter, un groupe de scientifiques apprend son existence. Ils la pourchassent et elle s’apprête à
foncer droit dans leur piège.
Mais c’est sans compter sur sa famille adoptive, la Meute, qui ne reculera devant rien pour la retrouver. Et sans compter non plus sur Elena elle-même, ce qui est une grossière erreur… (Milady)

 

Avis : Après un premier tome particulièrement plaisant dédié à 100% aux loups-garous, Kelley Armstrong a décidé d’étaler un peu plus ses cartes et de dévoiler la richesse de son univers. Non seulement il est peuplé de loups-garous mais aussi de sorcières, de vampires, de shamans, de mages, de semi-démons et bien plus encore. De quoi avoir matière à écrire pas mal de livres, surtout quand on sait qu’elle change régulièrement d’héroïne par la suite. Cependant, dans Capture, c’est bien d’Elena dont il s’agit, l’unique louve de sa race qu’on a découverte dans Morsure. Il y a un certain plaisir à la retrouver aux côtés de Clay et Jeremy même si on ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé. Après tout, c’était la grande force du premier tome : des personnages particulièrement bien construits, avec des histoires personnelles uniques et passionnantes et une héroïne qui est forcée de se poser des questions existentielles sur sa vie et son avenir. Oui mais voilà, maintenant que l’on connaît mieux tout ce petit monde, ils n’ont plus beaucoup de secrets pour nous et ils laissent entièrement la place à l’intrigue. Et le hic avec Capture, c’est que l’intrigue n’est pas saisissante de suspense et d’action. Au contraire, à part quelques scènes un peu saignantes, le gros de l’histoire n’est que le compte rendu heure après heure de la captivité d’Elena dans un centre d’expérimentation. Autant dire que l’étape de découverte de ce nouvel environnement passée, l’excitation est loin d’être à son comble. Le rythme est lent et plat et même si la lecture s’avère fluide et rapide, ça reste malgré tout très vide ; il ne se passe pas tant de choses que ça, à part peut-être l’incident avec la femme médecin qui permet d’en découvrir un tout petit peu plus sur les loups-garous. Et encore. Un aspect qui aurait pu être vraiment intéressant à développer ce sont les conversations à mots couverts entre Armen et Elena mais l’auteur semble avoir oublié l’une des règles de base de l’écriture : ne dis pas, montre ! Résultat : le lecteur reste sur sa faim. Heureusement que les rares scènes d’action sont relativement efficaces car en contrepartie, il y a une absence quasi-totale de suspense. A aucun moment, on ne doute qu’Elena s’en sortira et certains retournements de situations tombent à l’eau pour peu que l’on soit un minimum attentif au fil de la lecture.

 

Ce livre se voulait sans doute aussi psychologique que le premier sans jamais réussir à atteindre le même niveau. Les personnages secondaires, dont ceux qui prendront la main dès le tome suivant, ne sont que survolés et peinent un peu à retenir l’attention du lecteur. Il faut dire qu’Elena passant une très grosse partie du livre dans un bunker, il est difficile de vraiment les appréhender en profondeur. Certes, il y a aussi des gens à ses côtés : prisonniers, gardes ou médecins. Certains prennent plus vie que d’autres grâce à leurs « pouvoirs » particuliers ou leur capital sympathie mais ils sont noyés dans la masse. Le seul bon point, c’est qu’Armstrong sait créer des méchants bien tordus auxquels on souhaite immédiatement une fin toute aussi tordue. Tyrone Winsloe est un bien beau spécimen du genre.

 

Au final, Capture est un tome de transition qui permet d’introduire dès à présent des personnages que l’on sera amenés à revoir dans les tomes suivants. Une idée judicieuse. Mais l’effet de surprise et de découverte qui avait tant su séduire dans le premier tome n’est plus là. On est en terrain connu, Elena n’a plus rien à nous révéler sur elle et l’histoire ne suffit pas remplir ce vide. La lecture n’est pas désagréable dans son ensemble mais reste assez anecdotique.

Note :

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