Bit-lit : et si on rangeait un peu

Il y a quelque temps, une membre d’ABFA s’est retrouvée un peu perdue dans les sorties, ne sachant plus trop différencier fantaisie urbaine et romance paranormale. Forcément, les deux étant généralement estampillés « bit-lit », on a toujours le risque de se retrouver avec une très mauvaise surprise entre les mains. Je ne vais pas refaire tout le pamphlet que j’avais déjà écrit sur le sujet (et dont je mesure de plus en plus la « popularité » à ma grande surprise), mais juste une redéfinition de ce que les gens ont tendance à estampiller « bit-lit » même quand ça n’est pas la volonté de l’éditeur et derrière une classification non-exhaustive de quelques livres sortis en France qui rentrent dans les trois catégories ci-dessous. Mon but est surtout d’avoir un post clair sur lequel renvoyer si besoin est. J’exclue volontairement Twilight, car j’ai déjà expliqué pourquoi Twilight n’était pas de la bit-lit.

La fantasy urbaine est un sous-genre de la fantasy, l’héroïne ou le héros vit dans un monde urbain similaire au notre mais où s’incrustent des éléments du surnaturel. C’est ce personnage que l’on suit dans la série et c’est souvent raconté à la première personne du singulier. C’est l’intrigue qui est mise en avant dans l’histoire.

– Anita Blake de Laurell K. Hamilton
– Jaz Parks de Jennifer Rardin
– Mercy Thompson de Patricia Briggs
– Alpha & Omega de Patricia Briggs
– Les Sœurs de la lune de Yasmine Galenorn
– Kate Daniels d’Ilona Andrews
– Morgane Kingsley de Jenna Black
– Chasseuse de la nuit de Jeaniene Frost
– Riley Jenson de Keri Arthur
– Femmes de l’Autremonde de Kelley Armstrong
– Rachel Morgan de Kim Harisson
– Cygne noir de Richelle Mead
– Cassandra Palmer de Karen Chance
– Harper Blaine de Kat Richardson
– Jane Yellowrock de Faith Hunter
– Jessie Shimmer de Lucy A. Snyder
– Kayla Steele de Natasha Rhodes
– Les Dossiers Dresden de Jim Butcher
– Les Gardiens des éléments de Rachel Caine
– Les Ténèbres de Londres de Caitlin Kittredge
– Les Traqueurs d’ombres de Seressia Glass
– La Communauté du sud de Charlaine Harris

La romance paranormale est un sous-genre de la romance. Il y a un héros et une héroïne en même temps et l’intrigue mise en avant sera l’histoire d’amour entre les deux. Ils finiront ensemble à la fin, c’est ce qui compte. Ce qui la rend paranormale, c’est un contexte fantastique comme pour la fantasy urbaine. C’est généralement raconté à la 3e personne du singulier avec un changement de point de vue en cours de route pour alterner entre les deux personnages principaux qui changent d’un tome à un autre.

– La Confrérie de la dague noire de JR Ward
– Les Vampires Argeneau de Lynsay Sands
– Minuit de Lara Adrian
– Les Gardiens de l’éternité d’Alexandra Ivy
– Le Cercle des immortels de Sherrilyn Kenyon
– La Cité sanglante de Liz Maverick
– Le Royaume des Carpathes de Christine Feehan
– Les Ombres de la nuit de Kresley Cole
– Les Amants de l’Apocalypse de Joss Ware
– Le Clan Kahill de V. K. Forrest

On peut aussi isoler la chick-lit paranormale, qui est l’équivalent de la chick-lit (romance légère, tendance humour, avec une héroïne qui aime la mode, les chaussures, les « trucs de filles »), mais vit dans un monde où il y a des éléments paranormaux.

– Sarah Dearly de Michelle Rowen
– Queen Betsy de MaryJanice Davidson
– Crimes et Cocktails en série de Wendy Roberts
– La Mode est au rouge sang de Valerie Stivers
– Deux sorcières pour un garçon de Sarah Mlynowski
– Sang pour sang d’Erin McCarthy

À titre personnel, j’aime la fantasy urbaine, je suis hautement sélective en matière de romance paranormale (parce que la romance, je n’aime pas particulièrement ça) et je déteste la chick-lit qu’elle soit paranormale ou pas. Avec l’usage du terme bit-lit, j’ai l’impression qu’on me prend pour une buse et qu’il y a tromperie sur la marchandise. Donc je continuerai à répandre la bonne parole.

26 commentaires pour “Bit-lit : et si on rangeait un peu

  1. « […] e sachant plus trop différencier fantaisie urbaine et romance paranormale. Forcément les deux étant généralement estampillés « bit-lit » […] »

    => « Bragelonne, je te vois ! »

  2. Je me lève et je confirme… je sens que je vais mettre un lien vers ton post sur un sujet que j’avais écrit sur un forum de lecture « générale » où les membres étaient un peu perdu aux milieux de tous ces termes.
    Tu expliques toujours mieux que moi ma pensée. Bravo Tan.

  3. J’aime ! ça au moins, c’est définit clairement ! Et c’est clair que la chick-lit.. ><

  4. Je plussoie ! Ce qu’il y a c’est que l’amalgame est toujours possible avec le logo bit-lit de certaines maisons d’éditions. La preuve sans tes trad, je rangerai beaucoup dans la bit-lit, alors que c’est de la romance paranormale.
    Merci Tan 😉

  5. « Bit-lit » ça ne veut rien dire, littéralement que cela soit en français ou en anglais, ça n’a aucune signification…

    Sinon question du Anne Rice, la chronique des vampires tu mettrais ça où ?

  6. Non je me posais juste la question de savoir où on classer cela : fantastique, urban fantasy…?

    1. Fantastique gothique ?
      De toute façon cette classification n’est qu’un reflet d’une époque. Dans 10 ans, on ne parlera plus de fantasy urbaine si ça se trouve, on aura des sous-genres encore plus précis ou alors ça sera complétement passé de mode. Anita Blake doit bien être rangée en paranormal thriller ou en paranormal erotica dans certaines librairies 😉

  7. Dans la librairie près de chez moi, les Anita Blake sont dans la catégorie Dark Fantasy (catégorie qui regroupe en réalité l’urban fantasy).

    Cette dénomination fait à chaque fois hurler mon Caribou car pour lui (et pour moi aussi), la dark fantasy, c’est de la fantasy sombre où tes héros en chient dans un univers hostile avec peu de magie… Genre La Compagnie noire, le jeu de rôle Midnight.

    Au final, comme le dit Tan, les classifications fluctuent avec le temps. Anne Rice, je disais toujours que c’était du fantastique perso (je me mouille pas trop héhé :p)

  8. Je ne classerais certainement pas les chroniques des vampires en fantastique, mais je dois avouer que je ne saurais pas trop quoi en faire d’autre, lol.
    Fichues étiquettes.

  9. Je crois que le rayon oeuvres incontournables de la littérature voire chef-d’oeuvre lui irait bien mais ça n’engage que moi 🙂

  10. J’approuve totalement ce billet, on m’a passé le lien car j’avais ouvert dans un forum un sujet concernant la bit-lit, dans lequel on est dans l’ensemble d’accord que c’est surtout un prétexte commercial et que du coup des titres y sont classés à tort.
    Concernant Les chroniques des vampires d’Anne Rice c’est clairement de la terreur fantastique, c’est du moins le classement qui était fait dans les années 1990 d’après Pocket et Fleuve Noir qui les éditaient.

  11. PS : puis au cours de la discussion j’ai même appris que le terme bit-lit n’existe pas chez les pays anglophones et que quand on regarde dans les classements en anglais, les livres classés chez nous en bit-lit sont classés là-bas en fantasy urbaine. Pour les livres classés en romance paranormale, ils sont classés en paranormal romance tout simplement. Pour chick-lit, en revanche, je ne le sais pas.

  12. Bon, je vais faire ma grincheuse, mais les classements de fleuve noir pour le bien que j’en pense…
    Je suis un peu psychotique quand il s’agit de fantastique et je reste persuadée que ça n’en est pas.
    Par contre oeuvre incontournable de la littérature ça me va tout à fait. 😀

  13. Je dois dire que je suis vraiment bluffée. Je devais revoir l’organisation de mon blog, je vais enfin pouvoir le faire avec ces deux posts. Merci ! Elle date un peu de mon arrivée dans la Fantaisie Urbaine et je suivais naïvement Bragelonne et Milady pour classer mes livres. Bah oui, on doit bien découvrir les choses un jour !

  14. Je dois dire que je me pose une petite question, (qui te fera peut-être grincer des dents d’ailleurs),les young adult ne se classent pas ? Je veux dire, il y en a qui parlent de vampires et d’autres qui sont plutôt dans la dystopie non ?
    Merci par avance pour ton aide sur ce sujet épineux …

  15. Oh non mes dents ne grincent pas, toute cette histoire de classification étant sujette à une part de subjectivité (partagée ou pas) et surtout à une tendance fortement marquée par l’époque. Va savoir si dans 15 ans, on parlera encore d’UF… Bref. Le YA est encore un « genre » à part de tout ce dont je parle plus haut parce que, comme son nom l’indique, son public cible n’est pas le public adulte (après, il est évident que le public adulte ne se prive pas d’en lire et il a bien raison car, dans la masse, il y a de bonnes choses). C’est un grand fourre-tout qui vise les 14-21 en gros. C’est aussi indicatif que la classification très grossière des mangas en shônen, shôjo, seinen etc. Donc bien sûr le YA peut être subdivisé également. Surtout que dans le YA on trouve des choses qui ne sont pas du domaine du fantastique.

  16. Ok, merci. Donc le YA, en raison de son public visé particulier, est donc à part et ne peut pas avoir comme subdivisionla fantasy urbaine par exemple ?

  17. Tiens c’est marrant, je viens de voir que je me répète d’un com’ à l’autre ^^
    En théorie, ça n’est pas exclusif. Après, il s’agissait surtout ici de démonter encore et toujours le terme bit-lit tel que l’utilise Milady (qui d’ailleurs publie le YA chez Castlemore, pas fous les moucherons)

Les commentaires sont fermés.

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