Avis : Parasite de Iwaaki Hitoshi

Initialement publié sur Cinemasie le 3 décembre 2002 avec la note extra-terrestre de 4,25/5
Encore un manga qui sort de l’ordinaire et ça fait du bien

Visiblement ce manga fait partie de ceux que les connaisseurs attendaient avec impatience. Ce qui n’a pas manqué d’attirer mon attention et maintenant je comprends mieux ce qui justifiait cette attente. En effet, l’œuvre est assez atypique et surtout est délibérément ciblée sur un public adulte avec un très bon mélange d’humour, de gore, d’angoisse s’appuyant sur un scénario original.

Des histoires d’extra-terrestres, je suis bien incapable de dire combien il y a pu y en avoir dans l’histoire du cinéma, de la littérature et des BD et l’idée de la cohabitation de ce parasite qui a raté son coup et de ce jeune garçon qui finalement a échappé à son sort de monstre cannibale me paraît neuve. D’autant plus que la tâche n’est pas simple puisque le parasite n’a comme seul but que vivre pour lui et tout autre parasite est généralement considéré comme un obstacle. La cruauté et l’esprit sarcastique de la « main » peuvent être pris à la fois avec humour mais sont aussi assez terrifiants et démontrent de la grande détermination de l’envahisseur à bouffer son prochain.

Le parasite n’ayant pas le choix, il s’établit avec son hôte une relation symbiotique où chacun aimerait bien pouvoir vivre sans l’autre mais finalement finit par y gagner : l’un avec la possibilité d’étudier au maximum son nouvel environnement, l’autre des réflexes et un « comparse » qui, bien que parfois radical dans ses propos, est plutôt sensé. L’inconvénient/avantage c’est que cela signifie aussi qu’il va falloir se battre seul contre tous plutôt que se faire manger, chacun étant handicapé par l’autre. Ce qui donne des scènes de combat généralement ardues et saignantes.

Du coté du dessin, autant le parasite/main peut prendre des formes sympa autant ses camarades ont tendance à optimiser leur transformation pour se débarrasser au plus vite de leur proie dans un bain de sang. Pourtant le style n’est pas trop agressif (au sens anguleux) comme on pourrait l’attendre. Les yeux des parasités mettent, quant à eux, particulièrement mal à l’aise sans arriver à déterminer coups de crayon donnent cet effet.

Reste l’intrigante scène d’introduction qui laisse sous-entendre que ces parasites ne sont pas arrivés par hasard et qu’ils ont été envoyés délibérément pour éradiquer l’espère humaine de la surface de la Terre. Ça ne dure que deux pages mais ça donne envie de lire la suite.

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