Avis : D’V de Fujima Takuya

Initialement publié sur Cinemasie le 6 octobre 2002 avec la note peu intéressante de 1,25/5 et un tête de mort

J’avoue qu’il m’a fallu lire deux fois le premier tome pour commencer à trouver de l’intérêt à cette histoire. Au premier abord, c’était très flou et il est trop facile de rater des éléments de l’intrigue surtout quand ils sont noyés au milieu d’un combat. Un conseil donc : lire attentivement la forte densité d’informations contenue dans les premières pages et après tout devient beaucoup plus clair.

Il faut dire que le scénario parait a priori bien construit et semble prendre en compte un passé complexe qui explique la situation actuelle. De plus, on ne sait pas tout ce qui s’est passé avant et on l’apprend petit à petit, ce qui laisse une grande part de mystère aux motivations des différents personnages. Notre héros est donc le fils de quelqu’un d’important et lutte aux côtés de ceux d’en bas pour leur redonner leurs droits. Ce héros doté de pouvoirs hors normes pour quelqu’un de son rang n’est pas sans rappeler un peu un autre élu. D’ailleurs, d’autres éléments discrets comme la façon dont les Mères génèrent les sélénoïdes et tous ces ordinateurs trop intelligents pour supporter l’homme évoque clairement The Matrix mais chacun est libre d’y voir les allusions, involontaires ou non, qu’il veut.

Ce scénario qui commence bien n’aide pourtant pas les personnages à gagner une quelconque force de caractère et en dehors de Leave, ils sont tous bien plats et gniangnian, surtout Lemiu qui remporte la palme haut la main. Certes, leur condition a de quoi les motiver mais ça atteint mal le lecteur voire pas du tout et le dénouement de cette aventure est tellement cucul que ranger ces 3 volumes dans l’étagère soulage.

Autre fait qui rend Leave plus séduisante que les autres personnages est clairement un visage plus agréable. Les autres sont franchement moches en comparaison. Pourtant, il y a un travail évident pour les corps, les costumes et les décors mais tous ces visages aux regards de poissons bigleux, ça gâche décidément tout. L’auteur trouve aussi beaucoup de plaisir à nous montrer des demoiselles dévêtues souvent dans des poses suggestives en compagnie d’une autre demoiselle ou d’un damoiseau. Sauf qu’en voulant joindre l’utile et l’agréable, il a oublié que les grosses mamelles ça n’est pas forcement beau (sauf peut-être pour la gent masculine que ça fait fantasmer) surtout quand c’est disproportionné et asymétrique. Il y a même un plan où les seins de Shee sont plus gros que son fessier ! Il faut le faire tout de même… Avoir de bonnes idées, bien qu’elles finissent noyées dans un marasme de délires pseudo-métaphysiques, ne rattrapent pas les énormes fautes de goût.

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