Avis : Last Sacrifice (Vampire Academy 6) de Richelle Mead

Attention aux spoilers. C’est le 6ème et dernier tome quand même.

 

Synopsis : Rose Hathaway a toujours joué selon ses propres règles
Elle a enfreint la loi quand elle s’est enfuie de l’Académie Saint Vladimir avec sa meilleure amie et dernière représentante de la famille Dragomir, Lissa. Elle a franchi la limite quand elle est tombée amoureuse de Dimitri, son superbe instructeur. Et elle a osé défier la Reine Tatiana, leader du monde Moroi, risquant sa vie et sa réputation pour protéger les futures générations de gardiens dhampirs.
La loi a désormais rattrapé Rose… pour un crime qu’elle n’a même pas commis. Elle est en prison pour l’offense la plus grave : le meurtre d’un monarque. Elle aura besoin de l’aide de Dimitri et d’Adrian pour retrouver la seule personne qui lui permettra de stopper son exécution et forcera l’élite Moroi à reconnaître un nouveau candidat inattendu au trône royal : Vasilisa Dragomir.
Mais les minutes sont comptées pour la vie de Rose . Elle sait au fond d’elle-même que le monde des morts la réclame… et cette fois elle n’aura pas de deuxième chance. Et une grande question se pose : quand vous dédiez votre vie à sauver les autres… qui viendra vous sauver ?

 

Avis : Le moment de vérité est enfin arrivé. Le dernier tome est là. On va enfin savoir si Richelle Mead sait finir une série. D’un point de vue plus personnel, je l’attendais parce que j’avais échafaudé tellement de théories au fil des tomes que je voulais vraiment savoir si j’avais vu juste, surtout quand l’une d’elle datait du tome 2 et qu’il suffisait de se poser les bonnes questions au bon moment pour se méfier de… (non, je ne peux pas en dire trop). La bonne nouvelle c’est que Last Sacrifice s’est avéré à la hauteur sur tous ces points. Rien que la grande scène d’introduction qui lance l’histoire a beaucoup plus de tenue que celle qui lui ressemble beaucoup dans le tome 5 et que j’avais largement critiquée pour son manque total de crédibilité.
Ce qui ne tient pas la route par contre, c’est que le personnage de Rose, que l’on a vu superbement grandir dans les 3 premiers tomes, semble désormais être bloquée voire même parfois en régression. Ce qu’elle a vécu et continue à vivre aurait du en faire une adulte avant l’heure, un personnage en passe de devenir aussi dur que sa mère, mais même se retrouver confrontée à la mort, pour un crime qu’elle n’a pas commis qui plus est, ne semble pas lui faire prendre conscience de sa propre mortalité. Elle manque cruellement de jugeote et on ne peut que rire en voyant Dimitri utiliser l’adjectif « wise » pour la qualifier (voir les citations plus bas). Rose fait certes des remarques sensées par moment mais on pouvait espérer qu’arrivée au tome 6, elle aurait appris plus de choses, notamment à arrêter de se servir de son égoïsme comme moteur et à se mettre un peu dans la peau des autres avant de les utiliser. Comme quoi, se détacher des autres héroïnes de littérature pour jeunes adultes en créant un personnage grande gueule qui dépote ne suffit pas à en faire un beau personnage. Et non, dire qu’elle n’a qu’un an de plus qu’au début de la série n’excuse pas tout. Elle a vécu trop de choses et elle a survécu, elle aurait du logiquement grandir et franchir un cap. Ce qui n’est pas le cas.

 

Comment parler de Rose sans parler de Dimitri et de leur relation. Et comment ne pas avoir envie d’en prendre un pour taper l’autre. On le sait depuis le tome 1 qu’ils vont finir ensemble (désolée pour les fans d’Adrian mais il n’a jamais eu la moindre chance et n’était destiné qu’à souffrir. Cliché quand tu nous tiens !) et pourtant dans le tome 6, tout le monde est encore en train d’ergoter parce que personne n’est assez courageux pour affronter ses sentiments. Tout simplement fatiguant et sans aucun doute l’une des raisons pour lesquelles je n’accroche pas à la littérature pour jeunes adultes. Pourtant Dimitri avait tout du jeune héros romantique qui fait craquer les filles et il aurait été facile de passer outre les défauts de cette histoire d’amour torturée… mais non, il y a des limites, même si la fin est bien sûr hautement satisfaisante.

 

Quand il s’agit d’avoir recours à de grosses ficelles pour simplifier la trame de l’histoire, l’auteur est toujours au rendez-vous. Le pire c’est que Mead adresse elle-même le côté ridicule de certaines situations qu’elle crée en mettant des remarques censées êtres sardoniques dans la bouche de Rose. Je pense notamment aux scènes de rêves « envahissants » de Rose qui se suivent toujours dans le bon ordre. Idem pour ces longues heures que Rose passe le regard dans le vide, et donc dans la tête de Lissa, qui tombent toujours à des moments où il ne se passe rien du côté de Rose. C’est dommage que certains aspects de la partie Rose/Dimitri soient aussi ratés car l’autre partie sur Lissa, elle, marche très très bien. On lui pressentait un bel avenir et son grand moment arrive enfin. Son cheminement dans les méandres de la politique et les épreuves qu’elle doit subir pour reprendre possession de son destin sont à la hauteur, ça se tient et c’est passionnant à lire. Ça donne d’ailleurs l’impression que ce tome est plus équilibré entre Rose et Lissa, contrairement au tome 4 qui recourrait aussi aux mêmes astuces alors que Rose était loin. Cette fois ça marche, c’est fluide, c’est comme si on y était et c’est vraiment prenant, au point qu’on en vienne à détester les interruptions provoquées par les « réveils » de Rose. C’est bien sûr aussi un plaisir de revoir Sydney, Abe et d’autres personnages secondaires auxquels ont s’était attachés. C’est presque dommage de ne pas les voir plus d’ailleurs.

 

Même s’il est globalement d’un bon niveau, très riche en aventures et changements de paysages et s’il se lit tout seul, ce tome ressemble quand même fortement à un train sur des rails, il avance plonplon toujours en direction du terminus et fait des arrêts réguliers en des points clés qui sont des passages obligés. Le voyage est un peu long dans l’ensemble et parfois ennuyeux mais on n’a pas le choix. Heureusement qu’il y a la satisfaction de voir les choses aller dans le bon sens. Mais comme le reste de la série, ça reste sans réelle surprise et certaines incohérences demandent à être ignorées pour apprécier ce chapitre final. Vampire Academy reste malgré tout un des meilleurs Young Adults que j’ai lus jusqu’à présent et je continue à le recommander. Il regorge de bonnes idées et la vision de l’auteur sur l’adolescente est intéressante, surtout au début, mais il lui manque encore trop de choses pour en faire un sans faute.

« Ah, my daughter, » he said. « Eighteen, and already youʹve been accused of murder, aided felons, and acquired a death count higher than most guardians will ever see. » He paused. « I couldn’t be prouder. »

Abe

« How’d you get so wise? »

Dimitri à Rose

« This is you, acting irrational again, jumping in foolishly with no thought of the consequences. »

Dimitri à Rose

Note :

Lire en VO

11 commentaires pour “Avis : Last Sacrifice (Vampire Academy 6) de Richelle Mead

  1. S’il te plait dis moi qu’a la fin du tome 6, Dimitri et Rose sont ensembles, je ne lirai pas le livre avant longtemps, j’ai besoin de savoir !

  2. Je n’avais pas lu très attentivement, mais je pense avoir compris 🙂
    Merci en tout cas, ne pas savoir me torturais !

  3. Crois-tu que je puisse trouver le tome 6 en français ? (quelqu’un qui l’aurait traduit)
    Parce que je ne suis pas forte en anglais !!! ^^ et e suis pressée de le lire !!
    ps: J’ADORE le couple Rose et Dimitri mais je sis quand meme déçu que Rose ne soit pas avec Adrian a la fin !! =( Adrian a quad meme un certain charme !!! =)

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