Avis : Scott Pilgrim’s Precious Little Life (Scott Pilgrim 1) de Bryan Lee O’Malley

A force d’entendre tout le monde en parler comme du Messie, il fallait bien que j’y jette un œil un jour ou l’autre pour me faire mon propre avis, et de préférence avant de voir le film. Scott Pilgrim donc. Première remarque, un feutre parfois ça suffit pour faire du dessin. Quand on a déjà l’habitude du noir et blanc des mangas, ça passe mais l’absence de tramage donne une impression de vide et de manque de relief assez désagréable. En plus, je trouve le trait tout simplement moche (et pourtant je pensais que Taiyo Matsumoto détenait la palme en la matière). Pour des visages ne serait qu’un minimum expressifs, on repassera. Autant dire qu’avec un dessin de ce niveau, il vaut mieux assurer au niveau de l’histoire. Pourquoi une comparaison avec les mangas me vient tout de suite à l’esprit ? Parce que les grandes lignes de l’histoire m’y font terriblement penser. Notre gars, Scott, 23 ans, est une sorte de looser sans emploi, visiblement no life en dehors des potes et de la musique, vaguement nerd sur les bords qui ne trouve pas mieux comme petite amie qu’une lycéenne de 17 ans (GF1). Forcément elle, elle s’accroche de plus en plus et lui ne trouve rien de mieux que tomber amoureux d’une autre (GF2) qui est parfaite pour lui et avec qui le courant passe plus que bien. Bien sûr Scott va se retrouver dans l’incapacité de dire la vérité à GF1 et se retrouver coincé entre les deux. Ça on le voit venir gros comme une maison tellement c’est un schéma classique. En fait le seul aspect que j’ai trouvé plutôt marrant, c’est le choc des cultures avec l’américaine fraichement débarquée et Toronto. Ça change.

 

 

Scott Pilgrim et moi ne vivons visiblement pas dans le même monde. Ses délires, rêves, combats « Dragon-ball like » m’indiffèrent au plus haut point voire même me laisse perplexe. Mettre des accords au fil des pages pour que les lecteurs-guitaristes sortent leur gratte, c’est une idée mais j’avoue ça me laisse froide. (Non je n’ai pas un brin d’once de curiosité). Je ne trouve pas ce premier tome drôle, original, révolutionnant. J’ai soulevé un sourcil de temps en temps parce qu’il arrive à Ramona de dire un ou deux trucs marrants mais pour l’instant ça ne va pas plus loin. Le seul élément qui peut donner envie de lire le reste c’est le défi final qui effectivement peut pimenter les choses même si on sent déjà venir la structure d’un jeu vidéo avec le boss de fin de niveau qu’il faudra vaincre pour gagner le cœur de la princesse.
NB : J’avoue, j’avais des a priori négatifs avant de le lire, principalement parce que tout le monde disait que c’était la BD du siècle. Pour pouvoir dire ça, il vaut mieux être dans les premiers à l’avoir lu et ne pas en faire trop pour ne pas écœurer les autres.

Note :

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