Avis : Dragon Blade

Dragon Blade Affiche

Résumé : Lang, jeune asiatique de son état, a appris à maitriser le kung-fu avec un vieux sifu à l’haleine ravageuse. Mais vieux sifu a décidé de partir un jour à la recherche de la fameuse Dragon Blade, une épée légendaire, et n’est jamais revenu. Lang est donc retourné à l’école. Dans le même village vit Yingying, jolie brin de fille qui passe son temps à ramasser des herbes et doit s’occuper de son frère turbulent en plus. Entre Yingying et Lang le courant passe, mais les choses n’avancent pas vite. Mais un jour, un porc aussi méchant que gros débarque en ville et casse tout sur son passage. Parallèlement, un voleur prend l’argent aux riches pour mieux le donner aux pauvres et l’administrateur de la ville manigance pour avoir plus de sous et plus de pouvoir. Et la Dragon Blade dans tout ça ? C’est la seule arme à pouvoir stopper le porc géant mais faut-il encore savoir où elle se cache…

Avis : Crispation intense des sourcils pendant les cinq premières minutes. Quoi ça être déjà ? Ah oui ! Le premier film de kung-fu tout 3D jamais sorti des studios de HK. Et ça dure 85 minutes, c’est ça ? Il y aurait bien quelques raisons pour aller voir ce film à reculons. Une gestuelle digne d’un jeu vidéo de plus de 10 ans d’âge, des visages ultra-lisses, des cheveux guimauve (couleur et texture) et une camera qui semble perdre les personnages de vue par moments, ça risque d’être un supplice bien pire que ce que subit Julie Lee Wah dans The Untold Story (Ça fait tout de suite envie, n’est ce pas ?). Hormis un très beau poisson rouge volant fort réussi tout ce qui n’est pas accessoires et décors, c’est-à-dire statique, est assez raté. Heureusement survient le générique de début, ses gags visuels et plein de larges sourires. Mode cerveau d’enfant enclenché pour le reste du film. Il faut bien ça pour faire abstraction de tous les défauts cités ci-dessus. Certes l’humour n’est pas forcément très fin, parfois même assez excessif (l’oiseau notamment), ce qui fait que le film est immanquablement destiné à un public jeune, mais ça marche plutôt bien sur les grands aussi. Un certain nombre de références cinématographiques visent toutefois a priori plus les adultes, même si elles ne sont pas toutes facilement identifiables comme dans un Shrek ou un Mystère du Lapin-Garou, question de culture en grande partie sans aucun doute.

Combat au clair de luneCôté scénario il ne faut pas s’attendre à une grande épopée à couper le souffle. Au contraire, puisque le film a su garder une certaine forme de modestie et a le mérite de ne pas se limiter à la quête de la Soul Edge… pardon de la Dragon Blade comme on pouvait s’y attendre. Il se passerait même plus de chose dans le petit village de nos héros que dans la grotte où est cachée la fameuse lame. Entre deux scènes où les joues des jeunes rosissent (enfin pas trop non plus, et on pleure sans larme aussi) face aux premiers émois de l’amour, c’est échanges de coups de tatanes au clair de lune, courses sur les toits et grand tournoi à la Dragon Ball dans une arène, mais en beaucoup plus court. L’animation des combats n’est peut-être pas terrible au premier abord, mais c’est néanmoins tellement bien rythmé et chorégraphié (aucun doute, cet aspect-là du film a été bien travaillé, ce qui était tout de même le minimum à assurer) qu’on se laisse facilement prendre au jeu…on se surprendrait même à y trouver plus de plaisir que prévu. Ça, plus l’humour omniprésent jusque dans le générique de fin et l’inévitable bêtisier (ah les grenouilles mécaniques !), on serait presque prêt à surnoter le film rapport à la bonne humeur résultante, mais animation tu ne maitrises pas et 3D tu réétudieras.

Texte également disponible sur CinémAsie.com

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