Avis : The Bleeding Dusk (Gardella Vampire Chronicles 3) de Colleen Gleason

Résumé : Alors que Rome se prépare pour le carnaval, la nouvelle chef des chasseurs de vampires de la ville, Victoria Gardella Grantworth de Lacy, doit montrer qu’elle mérite vraiment son titre. Pour mettre la main sur les secrets d’un légendaire alchimiste, les vampires de Rome se sont associés à des créatures aussi démoniaques et avides de sang qu’eux.
A contre-cœur, Victoria se tourne vers l’énigmatique Sebastian Vioget pour obtenir son aide alors que Maximilian Pesaro revient pour porter assistance à ses camarades chasseurs et est prêt à tous les sacrifices. Le désir de Victoria la pousse vers Sebastian et sa loyauté la lie à Max mais peut-elle vraiment leur faire confiance ? Particulièrement quand un séduisant vampire tente de l’attirer vers l’ombre…

 

Avis : J’ai eu dans l’espoir qu’avec cette chasse aux reliques qui est introduite très tôt, l’histoire démarrerait plus rapidement que dans les 2 tomes précédents. Ça n’est pas le cas et encore une fois, il faut passer un bon tiers du livre pour avoir soudainement beaucoup de mal à le lâcher. Et bien-sûr à la fin, on n’a qu’une envie, c’est de sauter sur le suivant. Je devrais avoir pris le pli maintenant mais j’ai toujours un mal de chien à rentrer dans l’histoire, même en sachant que le livre va m’emballer passé un certain point. Ce que j’ai par contre particulièrement apprécié dans ce début, c’est qu’enfin Rome prend vie plutôt que de rester un cadre un peu flou qui pourrait être n’importe quelle ville. La scène du carnaval et de la bataille de bougies qui s’y déroule réussit parfaitement à plonger dans l’ambiance propre à l’époque et au lieu, contre-balançant le fait que Victoria a une vie mondaine très peu développée par rapport à Londres où elle croule sous les obligations dues à son rang. A Rome, seule ou presque, elle dort le jour et vit la nuit, prenant très au sérieux son nouveau grade d’Illa Gardella et chapeautant les autres Venators de la ville. D’ailleurs, bien que très rapide, la progression de la jeune Victoria est tout à fait crédible. On l’a découverte débutante dans le tome 1, Venator convaincue dans le 2 et maintenant Illa Gardella responsable.

 

Elle trouve aussi le moyen d’accumuler les prétendants. Déjà que je vois d’un mauvais oeil les ambiguïtés entre elle et Max, l’apparition de Zavier dans la périphérie est un peu de trop. Sans compter tous ceux que sa mère veut lui présenter pour la remarier. Je milite pour Sebastian, le vilain garçon, et heureusement pour moi, il occupe toujours le devant de la scène de belle manière (ah la délicieusement perverse scène du cachot (soupir) !) Mais autant dire tout de suite que le tome 4 promet beaucoup au niveau du triangle amoureux compliqué qui se dessine. En parlant de pimenter les choses, Sebastian se dévoile enfin sous son vrai jour à l’occasion d’une scène extraordinaire, qu’on pouvait avoir senti venir en faisant attention aux détails dans les tomes précédents et qui une fois dévoilé donne l’occasion de découvrir l’histoire depuis son point de vue à lui. Une première très appréciable qui révèle une partie de l’intrigue sous un nouveau jour. D’ailleurs sur la fin, Victoria est complétement mise en retrait et ce sont Sebastian et Max qui prennent les choses en main de manière assez surprenante, ce qui permet de faire monter la tension dramatique d’un cran jusqu’à arracher un frisson et une larme au lecteur dans les dernières pages. Tant qu’à parler des personnages, un mot rapide sur Max, qui même s’il n’est pas l’élu de mon cœur pour Victoria, reste un protagoniste très intéressant et complexe, dont on découvre un peu plus le passé dans ce tome… notamment comment il est tombé dans les bras de la Tutela à 16 ans. Il est accessoirement associé à une nouvelle prophétie funeste dans ce tome et son sort reste en suspens tout du long : est-t-il vraiment prêt à s’adonner à un acte de propitiation salutaire en rapport avec les évènements du tome 2 ? Le fait que Colleen Gleason n’hésite jamais à faire certains sacrifices est vraiment l’un des points forts de la série. (Tremblez lecteur ! Il faudra le lire pour avoir le fin mot de l’histoire)

 

Quant à l’intrigue, puisqu’il n’y a pas que la recherche du grand amour dans la vie, elle reprend bien la suite des événements du tome 2. Au début ça peut paraitre un peu capillotracté sur les bords de rebondir la-dessus mais admettons. Ça permet effectivement de se lancer dans une chasse au trésor, chose toujours très ludique à suivre et pleine de rebondissements. Reste que la scène dans la villa au milieu n’apporte fondamentalement rien et ne sert que de loooong prétexte à faire se croiser certains personnages, ce qui utile par contre pour la suite. L’enjeu même de la chasse est beaucoup plus intéressant et aura des conséquences dans les tomes restants quand Lilith fera son grand retour. Préserver le grand méchant pour la fin, même si on la connaît depuis le tout premier tome est une autre très bonne idée, ça la rend beaucoup plus redoutable que si elle avait été tuée dès le départ. Et il n’est pas peu dire que la conclusion de ce tome change à nouveau la donne, ouvrant la porte à une nouvelle évolution de l’héroïne alors que sa perception des vampires tend déjà de plus en plus vers le gris et qu’elle se pose des questions.

Victoria sank down into the chair on which his coat hung. She had so many questions, such a swarm of emotions, that she didn’t know where to begin.
He must have understood, for he stood over her, abashed and sober, so uncharacterisistic of the brash Sebastian she knew that Victoria nearly softened. He was like a young boy who’d been discovered swiping biscuits from the kitchen, ashamed and hesitant.

Scène où Victoria découvre la vérité sur Sebastian

Note :

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