Nouvelle série en cours : ES

Je crois que je vais pouvoir remercier les participants du forum de Mangaverse pour la bonne pub qui a été faite pour ES de Fuyumi Soryo, motivant ainsi mon achat du jour. Franchement, ça me tentait moyen au moment où j’ai créé la fiche pour CinémAsie et s’il n’y avait eu deux pages de papotages pour dire que c’était pas mal du tout cette petite chose, je crois que je serais restée sur ma position. La surprise est en effet très agréable surtout pour moi qui n’ai jamais lu ni même feuilleté Mars (toujours de Fuyumi Soryo). Le dessin est d’une très grande finesse, très surprenant d’expressivité. Chose assez rare, mon regard s’est même assez souvent arrêté sur certaines planches pour les détailler un peu plus longtemps. Et même si, par moment, certains personnages ont tendance à faire un peu de strabisme divergeant, finalement le dessin reste suffisamment harmonieux pour qu’on n’y prête pas plus attention que ça. Au niveau du scénar, c’est encore un peu tôt pour se faire une opinion mais c’est vrai que ça semble pour l’instant plutôt bien parti. Le personnage de Shuro/Ryôsuke est froid et ambigu au possible, refusant de s’impliquer trop avec les humains, jouant la plupart du temps avec leur mémoire pour emmagasiner des infos en vrac et pourtant ne pouvant s’empêcher d’utiliser son pouvoir pour « faire justice » par lui-même d’une manière assez cruelle dans la première partie du volume. Assez choquant sur le moment car il n’a pas vraiment l’air d’un mauvais bougre puis la suite de l’histoire fait savoir aux lecteurs qu’il n’avait peut-être pas tort d’agir comme il le fait finalement. Vient ensuite la scientifique s’enthousiasmant pour tout ce qui touche à la science et se donnant à fond dans ses recherches sur le cerveau. Forcément vu le caractère de la jeune femme et son incapacité à avoir une relation avec un homme « normal », on sent que les interactions avec Shuro ne vont pas en rester longtemps au strict niveau de la science. Là j’anticipe un peu beaucoup, il faudrait déjà en savoir plus sur la direction que va prendre l’histoire en fonction de ce que l’on apprend à la fin du premier tome. En attendant, j’aime beaucoup la façon dont sont présentés les personnages principaux. Ils dégagent vraiment plein de choses et ça laisse présager plein d’autres bonnes choses. Autre petit truc qui me fait beaucoup apprécier ce premier volume, c’est la représentation de ce qui se passe dans le cerveau des gens que Shuro parasite et la façon dont c’est mis en image par l’auteur. A la fois assez violent visuellement et fascinant. Vivement la suite pour transformer l’essai et confirmer toutes ces bonnes impressions.

[Ecoute en cours: Cheers Darlin’ – Damien Rice – (5:49)]

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