Avis : Ring 0: Birthday de Norio Tsuruta

Initialement publié sur Cinemasie le 5 août 2002 avec la note plus que surprenante de 3,75/5 et un petit cœur

ring zero Ring 0 fait heureusement oublier le très raté Ring2
Comme quoi il ne fallait pas trop désespérer après la vision de Ring 2 en ce disant qu’il y avait encore un épisode à venir. En effet, Ring 0 effectue un retour aux sources malgré le changement de réalisateur. Toujours basé sur une histoire originale de Kôji Suzuki, cette fois-ci, on replonge tout droit dans l’angoisse. Autant les semblants d’explications apportés par Ring 2 ne m’avaient pas interpellés plus que ça, autant ici c’est dans l’adolescence de Sadako que l’on est entraîné.

L’enquête est à nouveau menée par une femme reporter qui cherche à savoir si Sadako a hérité des pouvoirs de sa mère (l’histoire se situe une dizaine d’année après le suicide de la mère) et parallèlement on suit l’évolution de Sadako dans la troupe de théâtre. Et celle-ci semble ne rien avoir en commun avec le monstre à œil révulsé du premier opus. Au contraire, on la découvre fragile, timide, en proie perpétuelle à des visions qu’elle ne comprend pas et qui la forcent à se refermer sur elle-même. Elle paraît un peu froide de part le peu de phrases que l’actrice a à dire mais l’expression corporelle joue énormément et on voit progressivement la jolie jeune fille tomber amoureuse et oublier pour un temps ses traumatismes. Je me suis d’ailleurs surprise à attendre avec impatience le premier sourire qui apparaîtrait sur ce visage figé dans la tristesse. D’ailleurs Nakama Yukie, jeune fille multitâche à la fois top model, chanteuse, présentatrice et maintenant actrice, est remarquable dans ce rôle tout en nuances dont l’évolution se veut volontairement lente. Le scénario est suffisamment bien construit pour que l’on n’associe pas les moments d’angoisse directement à Sadako et qu’elle garde son coté extrêmement touchant jusque dans les dernières images du film. Honnêtement, à la fin j’étais partagée entre terreur et un nœud dans la gorge tellement le sort Sadako est terrible. Petite faute troublante par contre, c’est que l’on n’a pas l’impression d’avoir fait un bond 30 ans en arrière notamment à cause des vêtements portés par les protagonistes. Et en ce qui concerne les autres acteurs, on retrouve certaines têtes comme les parents de Sadako mais comparativement à Nakama Yukie, leur interprétation parait bien plus pâle.

Pour rassurer les amateurs du premier The Ring, ils retrouveront ce qui a fait son succès, c’est-à-dire cette terreur laissée à l’imagination du spectateur et basée sur l’appréhension que l’on peut avoir mais aussi une scène finale aussi forte que celle de Sadako sortant du poste de télé. J’avoue avoir eu beaucoup de mal avec certains passages très intenses, je précise tout de même que je suis très bon public, surtout quand une petite fille se balade un peu n’importe où avec des cheveux qui cachent son visage.

En conclusion, autant dans Hannibal de Thomas Harris, il était regrettable de vouloir donner des explications et par-là même des circonstances atténuantes à Hannibal Lecter, autant ici cela est tout à fait acceptable car c’était déjà amené dans les précédents épisodes. Ceux qui me connaissent savent que Ring m’avait fortement traumatisée (surtout l’œil) et bien maintenant ma vision à complètement changée et je ne reverrais plus jamais la série avec le même regard. Même si quelques questions restent sans réponse, on en apprend beaucoup plus sur la colère qui anime Sadako et surtout que les choses sont plus compliquées qu’elles ne le paraissaient auparavant. Reste maintenant à savoir à quel point le film colle au livre. Mais en attendant pour satisfaire votre curiosité ou pour le plaisir de replonger dans l’ambiance Ring, pas d’hésitation à avoir (à la condition d’avoir déjà vu au moins le premier film de la trilogie). Ce troisième épisode est presque aussi surprenant que le premier et est un mélange réussi de terreur et de sensibilité.

2 commentaires pour “Avis : Ring 0: Birthday de Norio Tsuruta

  1. Où est passé le bon temps où chaque post était inédit? Non pas que ce ne soit pas un plaisir de relire tes critiques, mais c’est tout de même un peu moins savoureux que la découverte d’un nouvel écrit 😉

    Halala, c’est dur d’être en stage tout seul dans un bureau pendant 10 jorus et de gérer son emploi du temps comme on veut…

Les commentaires sont fermés.

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut