L’école emportée Tome 1

Petit avis rapide comme ça en passant après la lecture du premier tome. D’abord quoi t’est-ce ? L’école emportée de Kazuo Umezu datant de 1972 et éditée dans la collection Bunko de Glénat. Même format que Nanairo Inko et chez Asuka. 10,5 cm x 15 cm, 315 pages environ et comme souvent avec les éditions bunko, le rabat de la jaquette n’est pas très pratique pour faire le marque page. Heureusement que Glénat a commencé à faire la pub de ce titre au moment de l’annonce de son acquisition sinon, vu la couverture, ce n’est pas dit que j’aurais acheté. Tant que je m’attarde sur la forme, ce volume sent la même odeur que le Panorama de l’Enfer et Serpent Rouge chez IMHO. Encre ou colle, je ne sais pas mais j’avais associé cette odeur avec les deux autres et du coup ça fait bizarre.

Alors ? Qu’est ce que ça raconte ? Comme son nom l’indique, c’est l’histoire d’une école emportée…au sens propre. C’est à dire que les enfants vont à l’école le matin, il y a un tremblement de terre et quand les parents viennent prendre des nouvelles de leurs enfants, il y a un trou à la place de l’école…Etrange idée. Le gamin-héros nommé Shô a un petit coté Peter Pan au début et forcément le courant a du mal à passer avec sa mère qui voudrait bien le voir grandir un peu plus vite. Avec le transport de l’école dans un autre lieu et surtout un autre temps, les enfants vont rapidement devoir prendre des initiatives malgré leur jeune âge. On commence dans la panique et tout le monde n’a qu’une idée en tête : rentrer chez soi. Tout aussi rapidement les adultes qui essayent de canaliser tout le monde montre des signes de folie. Le genre de folie que l’on croise dans Dragon Head et qui met particulièrement mal à l’aise puisque tout le monde peut devenir une bombe à retardement à tout moment. D’ailleurs ce n’est pas le seul point commun avec l’œuvre de Mochizuki, le décor apocalyptique qui entoure l’école n’est guère plus rassurant que les tonnes de cendres qui recouvrent le Japon dans Dragon Head. D’ailleurs, qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas parce que ça se passe dans une école primaire que ça s’adresse à un jeune public. Bien au contraire, c’est un manga horrifique où dès le premier tome, il y a un paquet de morts… adultes et enfants… Sachant qu’il y a 862 « disparus » dans l’école, ça risque de massacrer à tour de bras.

Que sait-on au final ? Que peut-on attendre ? Que les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes dans un lieu désertique qui est, à moins que l’on soit dans une dimension parallèle, leur monde tel qu’il sera dans quelques années. Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? Mystère mais on se doute bien que l’auteur va dénoncer un monde qui ne tourne pas rond et qui ne peut qu’aller vers sa perte d’où tentative de reconstruire un monde meilleur avec du sang neuf. Reste à savoir si d’autres personnes ont réussi à survivre, si les enfants pourront survivre et surtout est-ce qu’il est prévu qu’ils retournent un jour chez eux ou est-ce qu’ils sont condamnés à reconstruire à partir de pas grand chose ? A suivre…

Ce que je reproche vite fait tout de même. Je n’aime pas la façon dont les personnages tombent face à Terre. Ça fait faux comme un mannequin qui tombe à plat ventre sur le sol. Certaines transitions entre les cases me paraissent un peu sèches. Sinon, je suis tombée sur un tome où les 40 dernières pages sont imprimées trop claires 🙁 Et c’est gamin et pas gamain aussi en passant…

2 commentaires pour “L’école emportée Tome 1

  1. Salut à tous…
    Cool de faire une parenthèse sur un manga aussi « datant » et au rythme si soutenu.
    En fait, ce titre est une bombe. Surtout vu la date de parution – pré publié en 1972.

    L’auteur, KAZUO UMEZU a une vision apocalyptique de première catégorie et nous plonge dans un drame mi « triller » mi « fiction » qui déborde apparemment d’imagination horrifique et cauchemardesque.

    Pourquoi apparemment? Et bien parce que je suis quand même dégoûté de voir qu’une pareille oeuvre (pardonné moi du terme employé, mais je pense que ce manga ne mérite pas moins) n’a pas été publié en France avant novembre 2004 et que nous n’en sommes qu’au premier tome. Donc on a encore du chemin à parcourir avant de découvrir le destin que réserve l’auteur à tous ces petits chérubins.

    Hahahahaha, Hahaha (gore) !!!L’histoire ne fait que commencer et les enfants vont avoir du fil à retordre pour se sortir, ou pas, de cette dure et invraisemblable situation.

    Imaginez…

    Vous n’êtes encore qu’un bambin. Tout vous souris, mis à part les petits soucis de la vie de gamin que l’on a tous connus.
    Un matin comme tout les autres, vous allez à l’école et retrouvez tout vos petits camarades et surtout vos copains et copines préférés.
    Puis à un moment, en classe, un tremblement de terre à première vue classique vient à vous surprendre. Jusque là rien de bien particulier dans l’univers japonais. Sauf pour les 862 enfants et professeurs de l’école YAMATO qui eux, se retrouves plongés dans un univers noir, poussiéreux, ou la vie n’est plus, mis à part dans l’école même. Tout le monde alentours a l’air d’avoir disparu. La panique s’installe chez les petits. Ils pleurent leurs parents et leurs maisons. Tout ce qui construisait leurs vies a disparu. Tout ce qui faisaient leurs points de repère et sécurité n’est plus. Seuls leurs professeurs eux aussi désemparer sont là pour permettre aux enfants de survivre à cette situation inexplicable et incompréhensible de tous.

    Au départ, on essai de calmer les p’tits (le professeurs WAKAHARA n’hésite pas à coller quelques baffes pour calmer les esprits et gérer la panique de ces petits chérubins).
    Mais voilà, une douzaine de professeurs pour gérer le panique d’environ 850 moutards, c’est pas évident ; surtout lorsque la bien normale panique atteint les adultes.
    Et c’est là, qu’un impressionnant bain de sang se met en place.

    On peut dire que l’auteur envenime la situation à chaque saut de page et que la tension s’alourdie considérablement au fur et à mesure que le lecteur dévorera (soyez en sûr) chaque page de cette BD.

    J’ai adoré ce premier tome au même titre que la série de NAOKI URASAWA – « 20th Century Boys » qui, une fois pris dedans, m’a tenu et me tient toujours en haleine.

    Rappelez vous « 20th Century Boys », la prophétie. Une bande de gamin qui imagine l’annihilation complète notre race et se voit en sauveur de l’humanité. Oui mais voilà. Qui aurait cru qu’un lascar du nom de AMI, prendrait tout cela au sérieux et mènerait le monde et l’humanité à sa perte, par le biais de la pire et plus grosse machination que l’on ait imaginé. De plus, on se retrouve face à un scénario qui dure sur plusieurs générations. En un mot, terrible.

    Il est vrai que l’histoire de l’école emportée est plus gore que celle des « 20th Century Boys », mais elle est tout aussi prenante. On se retrouve face à la pesante et dure réalité à laquelle les enfants de l’école YAMOTO devront faire front. Et ce scénario m’a l’air vraiment très bien ficelé.

    A ne manquez sous aucun prétexte. Je dirais même mieux, l’essayer, c’est l’adopter.

    Allez « GLENAT » !!! Sortez la suite je vous en pris. Ca fait trente ans qu’on nous cache cette oeuvre, alors essayer d’être sympas, pensez à nous, qui sommes amateurs de « bonnes oeuvres ».

    Bises à tous et bonne lecture….

    DEROIN.F

Les commentaires sont fermés.

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