Avis : Ring 2 de Hideo Nakata

Initialement publiée sur Cinemasie le 7 octobre 2001 avec la note peu engageante de 2/5.

Ring 2 Cette suite était-elle vraiment nécessaire ?
Après un premier opus terrifiant, hautement plus digne qu’un Blairwitch, on pouvait se demander si cette suite prévisible serait aussi ratée que celle de son homologue américain. Malheureusement, un peu oui.

Tout en restant dans un style différent de celui des ricains car japonais et donc surprenant pour quelqu’un n’ayant pas vu Ring 1, ce film est bien inférieur à son prédécesseur. L’ambiance y est moins oppressante, on ne décompte plus les jours restant à vivre à nos héros. D’ailleurs, il n’est quasiment pas fait allusion à cette course contre la montre. On en vient même à se demander si la malédiction agit encore de la même manière. Un corps et des témoignages sont là pour nous dire que oui mais pourtant il se passe des choses nouvelles, inexplicables et encore inexpliquées d’ailleurs.

Aucune notion de temps donc, aucune indication de lieu non plus. Et là le réalisateur semble ne s’adresser qu’aux spectateurs initiés car le chemin pris par notre nouvelle héroïne est à peu de lieux près le même que dans Ring 1. C’est d’ailleurs le seul fil conducteur, suivre la route déjà empruntée mais à la recherche de quoi ? Je me le demande encore. Visiblement personne ne cherche à sauver sa peau. Ou alors peut-être celle de Yoichi mais est-il vraiment en danger de mort ? On ne dirait pas. D’ailleurs pourquoi lui donner tant d’importance ? Certes son personnage n’est pas inintéressant, un enfant quasi muet, renfermé sur lui-même, qui alterne entre colère et peur, pourvu d’étranges pouvoirs qui ne sont pas sans rappeler ceux de Sadako mais aucune exploitation potable du potentiel de ce rôle.

Pourquoi ? Comment ? La vérité est ailleurs ou alors je n’ai rien compris. Je me demande d’ailleurs s’il y avait quelque chose à comprendre. Je m’attendais à un scénario plus construit, un retour de Sadako là où on ne l’attendait pas et qui m’aurait fait planter les ongles dans l’accoudoir. J’ai surtout essayé d’anticiper un scénario fait de beaucoup de vide et de choses sans intérêt reposant sur des personnages peu attachants car trop mal définis dès le départ. On commence par ce qui aurait pu être une enquête policière, de temps en temps, on voit la reconstitution du visage de Sadako par des experts et… et rien. Ces scènes ne donnent qu’une indication : Sadako est resté 30 ans vivante dans son puits selon l’autopsie. Maintenant que j’ai vu la fin, ça me fait une belle jambe. Comme beaucoup trop de choses d’ailleurs tout au long du film. On nous dit que le Kyochi a changé. On se dit : voilà un vrai fil conducteur ! Et bien non, on continue de nous balader d’un lieu à l’autre sans trop d’explication.

Heureusement que, pour nous tenir un peu en haleine, quelques grincements musicaux nous font présager des scènes d’horreur insoutenables (mais je suis peut-être trop bon public) et que comme prévu, on redoute toujours autant la venue de Sadako surtout dans la scène finale. C’est tellement dommage qu’à chaque fois tout retombe à plat et que l’angoisse ne soit pas entretenue comme dans Ring premier du nom.

Mais au fait quel est le rôle de ce médecin ? D’où vient-il ? Que veut-il ? Qu’est ce qui le concerne dans cette affaire ?

Pour résumer, on se cramponne un peu à son siège mais pas trop quand même. On essaye de suivre un scénario qui ne va pas bien loin et dont la faiblesse n’arrive pas à être masquée par la terrifiante Sadako. On passe donc 90 minutes à se demander où on va et la première impression à la fin c’est de ne pas savoir d’où on vient.

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