Nightwalker de Jocelynn Drake

Nightwalker Prénom : Mira.
Nom : Inconnu.
Surnom : The Fire Starter.
Age : environ 600 ans.
Lieu de résidence : Savannah, Géorgie, USA.
Régime alimentaire : sang.
Ses problèmes du moment : Danaus, un chasseur de vampires qui œuvre sur son territoire et le retour des Naturis qui voudraient bien éradiquer hommes et vampires de la surface de la Terre pour y vivre en harmonie avec la nature.

Les romans d’urban fantasy se suivent et se ressemblent toujours un peu et pourtant encore une fois, une auteur arrive à faire en sorte que son héroïne soit différente de celles de ses collègues et évolue dans un monde qui reprend les grandes lignes du genre (vampires, garous, sorciers, fées, etc.) avec originalité. Nightwalker est le premier tome d’une nouvelle série nommée « The Dark Days« . Son personnage central, Mira, est une vampire « vieille » et puissante qui règne sur son propre territoire à Savannah. Plutôt solitaire, déterminée, avec un solide code de l’honneur et une poigne de fer, sensuelle souvent par provoc, elle fait tout pour que la paix perdure chez elle, allant jusqu’à tuer les vampires récalcitrants pour cela. Sa grosse particularité, c’est le contrôle qu’elle a sur le plus surprenant des éléments : le feu. Autant dire que ses ennemis y songent généralement à deux fois avant de s’en prendre à elle. Le personnage est plutôt plaisant, tout à fait dans la lignée de Dorina Basarab. D’ailleurs comme cette dernière, elle ne tarde pas à être forcée à travailler avec un homme (oh surprise !) qu’elle ne peut pas sentir (de la tension que diable !!). Ni une ni deux voilà le lecteur embarqué dans un grand voyage qui mènera nos héros d’Égypte en Angleterre à la recherche d’une solution radicale à leur problème commun : les Naturis. A nouveau de manière assez originale, les Naturis ne sont rien d’autres que des Sidhes (de la cour Seelie -et la marmotte ?) qui au lieu d’être beaux et bons sont beaux et uniquement intéressés par le bien être de la nature, au dépend de tout le reste.

Deux mots sur l’homme de l’histoire parce qu’il faut bien en parler. Sous prétexte de lui faire jouer la carte du mystère pendant 150 pages, le personnage parait complètement transparent, ne jouant même pas son rôle niveau tension sexuelle entre elle et lui, même s’il est évident dès la premier scène qu’il s’agit de l’Homme. C’est rare de voir 2 adultes majeurs et vaccinés être aussi sages dans ce type de littérature 😀 Bien-sûr passer son temps à se battre n’aide pas forcément. Il gagne en substance dès la moitié du livre et c’est tant mieux parce que le monsieur est effectivement entouré de plus d’un mystère et ça finit par lui donner une bonne aura sous ses dessous de grand impassible. A suivre donc.

Niveau rythme, c’est globalement assez lent. Un peu obligé pour une premier volume de série mais d’autres auteurs se sont révélées plus efficace de ce point de vue là mais passons. Jocelynn Drake semble dans un premier temps plus à l’aise pour décrire des ambiances (il n’y a qu’à voir les descriptions des passages en Égypte qui sont magiques) que pour mettre en scène ses personnages. La première moitié du livre manque cruellement de peps par moment (à mon goût en tout cas) avec pas mal de passage qui laisse dans le flou en attendant des explications ultérieures. Bien-sûr la lanterne s’éclaire progressivement et un scénario travaillé et dense se construit petit à petit. La mise en place de l’univers demande juste un peu de patience et l’auteur semble s’y trouver aussi plus à l’aise au fur et à mesure que l’histoire progresse. La deuxième partie est, elle, bien plus digeste avec grands voyages à travers le monde, scènes de batailles sanglantes et révélations (parfois un peu prévisible, je l’admets). Les grands méchants sont vraiment sans scrupule et leur chef est un dur à cuir que l’on retrouvera avec plaisir. Et tout ça baigne judicieusement dans de la politique vampirique. Je ne parle même pas du grand twist finale. Une fin comme ça a le grand mérite de vraiment laisser sur sa faim et donne bien envie de lire la suite (heureusement que l’auteur ne jongle pas avec 2 séries comme beaucoup d’autres, le prochain tome sort en avril, le 3 est déjà écrit et elle travaille sur le 4…). Une suite qui aura l’avantage de reprendre là où ce tome s’arrête et donc ne perdra pas de temps à tout réexposer. Enfin j’espère.

Pour résumé, on pardonnera à l’auteur ses balbutiements du début car elle sauve allègrement les meubles par la suite. Peut-être pas le début de la nouvelle série du siècle mais un premier tome qui laisse un bon goût en bouche au final.

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