Avis : Midnight’s Daughter de Karen Chance

Midnight's DaughterRésumé : Dorina Basarab est un peu la cousine de Blade dans le sens où elle est mi-humaine mi-vampire ; chose qu’on appellera Dhampir dans le contexte de Midnight’s Daughter. Mais une très lointaine cousine car la demoiselle a tout de même 500 ans et n’est pas née d’une femme mordue par un vampire au mauvais moment mais bien d’une humaine et d’un jeune homme tout fraichement transformé. Ceci expliquant cela. Accessoirement le jeune n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Mircea, frère de Vlad Tepes dit Dracula et parce que ce dernier a enfin l’occasion de mener à bien sa vengeance contre sa propre famille, Dorina se retrouve subitement embauchée par son père pour retrouver oncle Drac’ et le remettre derrière les barreaux. En échange, elle espère que le Sénat des Vampires pourra l’aider à retrouver sa colocataire Claire.

 

Avis : Avec les aventures de la pythie en devenir Cassandra Palmer (l’autre série de Karen Chance dont je n’ai jamais parlé ici malheureusement), on avait eu droit à des voyages dans le temps un peu compliqués à suivre, de la politique et beaucoup de bébêtes en tout genre (vampires, fées, loups-garou… les grands classiques du genre). Une série qui débute un peu doucement à mon goût mais dont le tome 3 m’avait fortement impressionnée. Avec Dorina la Dhampir, Karen Chance s’essaye au roman fantastique d’action musclé mais toujours avec une héroïne jeune et forte de caractère qui raconte l’histoire à la première personne. Et quand je dis « musclé », je ne rigole pas. Il y a très peu de temps morts dans ce premier tome : ça explose de partout, les corps volent et ça pisse le sang. Il faut dire que Dorina est à peu près tout le temps shootée à l’adrénaline et se pose rarement de questions avant de se jeter à corps perdu dans la bataille (quand elle a encore la capacité de se poser des questions vu que la colère et la rage lui font régulièrement perdre les pédales). Autres caractéristiques de la demoiselle en plus d’être une tête brûlée : une vraie tête de mule qui n’a pas la langue dans sa poche et plutôt du genre à mettre ses bottes crottées sur la nappe en dentelle de mamie et dotée d’un sens de l’humour pas piqué des hannetons qui, avouons-le, m’a fait m’esclaffer comme une idiote à de nombreuses reprises. Ah oui j’oubliais : c’est un sac à gnôle qui passe sont temps à fumer des joints quand elle ne distribue pas des pains mais accordons lui ça : ce sont ses seules armes pour lutter contre son métabolisme boosté aux hormones qui de toute façon digère tout ça en deux coups de cuiller à pot.

 

Maintenant que cette sympathique personne est présentée, revenons à l’histoire. Je n’ai pas parlé de l’autre série de l’auteur pour rien. Les 2 héroïnes évoluent exactement dans le même monde. Mircea n’étant d’ailleurs pas le seul lien entre les deux (élu du cœur de Cassie, il est aussi le père de Dorina), on retrouve accessoirement aussi Louis-Cesare, Kit Marlowe et des références à bien d’autres personnages (sauf Cassandra curieusement). On va même faire un tour au siège de M.A.G.I.C. et au Dante’s à Las Vegas. Bien-sûr avoir lu l’autre série aide pas mal à saisir plus vite les situations et à comprendre tout le blabla explicatif autour de l’histoire passée de Louis-Cesare qui me parait un peu léger pour un néophyte. D’ailleurs pour situer un peu l’histoire dans la chronologie générale, ce livre vient se placer après le 3ème de la série des Cassie Palmer.

 

Avoir lu le reste permet également de ne pas être surpris par l’abondance de personnages historiques connus qui prennent part intégrante à l’aventure. Chose que j’avais eu du mal à intégrer au départ et qui me parait très naturel maintenant. Donc, dans le présent tome, Mircea demande à Dorina de partir à la recherche de Dracula. Rien de bien choquant ici. Karen Chance s’inspire par mal du vrai Vlad pour créer son personnage qui pour le coup est très loin de celui du romantisme victorien de Bram Stocker mais plus proche du psychopathe rendu fou par des années de tortures dans les geôles turques. Ça se tient et ça crée un univers unique et cohérent qui rend le tout très plaisant à lire et à (re)découvrir. Pire : le tout est un « page-turner » que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher et qui range ce livre directement dans la catégorie des « cochonneries de bouquins » (dans la bibliothèque, c’est à côté des Anita Blake en gros). Avec tout ça j’en oublierai presque de parler de la romance… Parce qu’un bon roman d’urban fantasy au féminin se doit d’avoir son lot de bouffées de chaleur… hmm et puis non, vous n’avez qu’à le lire si vous voulez savoir :O)
Et une mention spéciale à Stinky, sans nul doute le « personnage » le plus attachant de l’histoire après Dorina. Si ce « truc » ne revient pas dans les tomes suivants, je crée un groupe Facebook pour râler !!!

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