Le magasin des suicides de Jean Teulé

C’est un petit magasin où n’entre jamais un rayon rose et gai. Son unique fenêtre, à gauche de la porte d’entrée, est masquée par des cônes en papier, des boîtes en carton empilées. Une ardoise pend à la crémone.
Accrochés au plafond, des tubes au néon éclairent une dame âgée qui s’approche d’un bébé dans un landeau :
– Oh, il sourit !
Une autre femme plus jeune -la commerçante-, assise près de la fenêtre et face à la caisse enregistreuse où elle fait ses comptes, s’insurge :
– Comment ça, mon fils sourit ? Mais non, il ne sourit pas. Ce doit être un pli de bouche. Pourquoi il sourirait ?

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