La Folie des chats de Claude Béata

Quatrième de couverture : Nous sommes nombreux à être fous de nos chats et cette passion peut être réciproque. Le chat est un être d’attachement.
Il nous séduit, nous fascine, mais les relations avec lui peuvent se révéler parfois déconcertantes. Il nous invite à l’empathie et au respect de la différence.
Doté d’un cerveau exceptionnel qui lui permet de s’adapter à toutes les situations, de savoir se protéger comme une proie ou bien d’établir des stratégies comme un prédateur, comment, alors, ne pas penser que le chat subtil et complexe puisse parfois sombrer dans la folie ?
C’est à partir de sa propre expérience, de sa vie avec les chats, et des données les plus récentes de l’éthologie et de la psychiatrie animale que Claude Béata nous fait découvrir dans ce livre les secrets des comportements de cette espèce féline, tout en contradictions apparentes qui se comprennent au filtre de la connaissance. C’est aussi un message d’espoir et un appel à ne pas laisser cet animal, à la réputation parfois néfaste d’indépendance, en butte à des souffrances psychiques qui aujourd’hui connaissent une solution.

Amateurs et amoureux des chats, mais aussi propriétaires parfois désemparés par des troubles qui paraissent insolubles ou incompréhensibles, vous trouverez ici les réponses à toutes vos questions.

Comprendre son chat, ses forces, ses bizarreries, ses fragilités, pour mieux vivre avec lui et assurer son bien-être… et le vôtre !

Claude Béata est vétérinaire, spécialiste en médecine du comportement, diplômé du Collège européen. Praticien reconnu, il consacre son activité à tenter d’apaiser la souffrance des animaux, parmi lesquels, aujourd’hui, de nombreux chats. Il parcourt aussi la France et le monde pour accompagner l’essor de la psychiatrie vétérinaire. Il a notamment publié La Psychologie du chien et Au risque d’aimer, qui ont été des grands succès.

 

TW/Avertissement : si vous n’aimez pas les chats, passez votre chemin car, comme tout bon propriétaire de chat qui se respecte, je vais beaucoup parler du mien. D’ailleurs, il a son propre compte Instagram.

 

Avis : En octobre dernier, j’ai adopté un chat adulte à la SPA après deux mois de réflexion. C’est mon premier chat ; je suis plus familière des chiens. En voyant son regard sur sa fiche, j’ai su que c’était lui. En le rencontrant, ça a été une évidence, mais je ne m’en étais pas vraiment rendu compte sur le moment. Ce dont je me souviens surtout, c’est qu’il était atone, perché sur son arbre, qu’il n’avait pas un beau poil du tout et que, lorsqu’il est venu me voir pour se faire câliner, il alternait entre ma main et le bol de croquettes posé par terre. C’était un animal qui n’était pas au top de sa forme, donc. Je ne connais pas son histoire car il est passé par la fourrière. Il est resté cinq mois au refuge sans trouver preneur alors qu’il n’est pas un chat SOS et qu’il n’est pas si vieux que ça, mais il a une cicatrice dans l’œil, alors peut-être… Une semaine plus tard, il était à la maison et très vite, il s’est montré curieux malgré l’environnement nouveau et beaucoup de stimulations sensorielles. Il ne s’est pas planqué dans un coin, le temps de se rassurer. Il a suffi que je lui montre sa caisse une fois pour qu’il y aille tout seul ensuite. Pas un pipi à côté, pas un marquage urinaire nulle part, du frottage de menton partout sur son passage et l’adoption du canapé comme lieu de repos pour commencer. Au bout de quelques jours, il a commencé à jouer. Il a eu peu à peu accès à toute la maison. Et puis, on a trouvé notre moment de rendez-vous dans la journée. Il s’est rapidement attaché à moi aussi. Aujourd’hui, il n’a plus rien à voir avec le chat que j’ai rencontré il y a plus de six mois. Il est très câlin, il est extrêmement joueur, il a retrouvé la ligne (il a perdu ce que j’appelais les « kilos SPA ») et un poil magnifique. Il est très expressif autant au niveau du regard que des vocalises. Il ne monte pas sur les genoux, mais il aime bien être dans la même pièce que moi. Il comprend très bien mes intentions aussi et me suit parfois comme un chien le ferait. Il a surtout un problème avec la nourriture, il n’arrive pas à satiété et les plateaux de jeu conseillés par certains comportementalistes le rendent absolument dingue (dans le mauvais sens du terme), il peut s’agacer dessus pendant 30-40 minutes jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Autant dire que c’est contre-productif au possible avec lui et j’ai bien fait d’investir dans un distributeur automatique pour le réguler. À part, ça, il a l’air très satisfait de sa nouvelle vie. La cohabitation se passe très bien, même si on a parfois besoin l’un comme l’autre de nous isoler.

 

Ah oui, les vidéos de chats démoniaques qui cassent tout, qui sont des tornades dans une maison, qui lacèrent rideaux et canapé m’ont vraiment fait flipper au début. Maintenant, chaque fois que je vois un mème sur les chats, j’ai dû mal à comprendre ce que les gens font avec les leurs tant le mien ne fait rien de tout ça.

 

À Noël, j’ai donc reçu La Folie des chats en cadeau et je l’ai lu dans la foulée. J’ai non seulement découvert plein plein de choses que j’ignorais, mais j’ai vite compris que, sans le savoir, j’avais respecté les besoins essentiels de mon chat dès le départ tout simplement parce qu’ils me paraissaient logiques. Pas étonnant donc que je sois devenue son humaine de référence, même s’il a de toute évidence déjà eu une famille avant, dont on ne saura jamais rien mais qui l’a bien sociabilisé. Je pense d’ailleurs que son trouble alimentaire ne vient pas de là, mais de son retour à la nature forcé et à son anxiété au refuge.

 

Une fois ma lecture terminée et par curiosité, j’étais allée lire les commentaires sous la publication de la page Facebook des éditions Odile Jacob concernant ce livre et j’ai été surprise de voir que beaucoup de personnes sont à peu près aussi en opposition avec la psychologie chez le chat que chez l’humain et refusent tout simplement qu’elle puisse s’appliquer à leur animal de compagnie. Pourtant, l’une des premières choses que dit Claude Béata, c’est que chaque chat est un mélange unique, ce qui n’empêche pas d’énoncer quelques grandes généralités sur son comportement, mais que le traitement ne pourra être que personnalisé. Comme pour un humain. Quoi qu’on en dise, le chat a une double nature : prédateur et proie (très important quand on joue à cache-cache ensemble pour ne pas lui faire peur) et il y a cinq points simples mais fondamentaux à respecter (cinq champs : isolement, alimentation, élimination, activités, interactions). Perturber un de ces éléments peut jouer sur son bien-être et avoir des conséquences notamment sur la propreté, dont les gens se plaignent pourtant beaucoup. C’est dommage de voir un tel rejet car La Folie des chats a le grand mérite de permettre en première intention de savoir si son chat va bien et d’inviter à rester vigilant sur certains signes qui pourraient indiquer que quelque chose ne va plus. L’auteur recommande aussi d’essayer de se mettre à la place du chat plutôt que de faire de l’anthropomorphisme pour mieux comprendre la façon dont l’animal perçoit son environnement et faire en sorte qu’il s’y sente bien. N’ayant jamais eu de chat et malgré ma logique féline, j’ai appris beaucoup beaucoup de choses, ce qui m’a aidée et m’aide toujours, même s’il me manque vraiment le dico des vocalises. Je comprends : « j’ai faim », « j’ai bien mangé », « j’ai fait mes besoins », « viens jouer », « t’es où ? », « j’ai vu un oiseau » et je pense qu’il y a le « je veux sortir » maintenant que c’est le printemps. Pour le reste, je suis perdue dans la traduction.

 

Mais revenons au livre. Viennent ensuite les pathologies d’ordre psychiatrique et là, je dois avouer que je suis contente que Yatta aille bien parce que ça peut vite devenir compliqué à gérer et demander un gros investissement de la part de l’humain. Ignorer qu’un chat peut être traité avec des médicaments et par des thérapies comportementales, c’est souvent synonyme de beaucoup de souffrance pour les propriétaires et l’animal, ce qui mène parfois à l’abandon, ou pire. Avec de nombreux cas pratiques à l’appui, Claude Béata aborde autant les troubles anxieux que la dépression, la schizophrénie, la déréalisation, la folie au sens large. C’est à la fois étonnant et terrifiant, car un chat peut faire physiquement très très mal à son propriétaire.

 

La Folie des chats est un ouvrage passionnant qui se dévore, qui change le regard que l’on porte sur nos compagnons à quatre pattes et que je n’ai pas arrêté de citer ou recommander après sa lecture. Et je vais le recommander ici encore une fois. J’ai cru comprendre que même les maîtres les plus aguerris y avaient appris des choses 🙂

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