- Pulse :
Veronica Mars au pays des fantômes numériques. Etrange comme 4 ans plus tard, je n’ai plus aucun souvenir de Kairo (hormis la scène finale sur le bateau). Pourtant je lui avais mis une bonne note à l’époque et je me rappelle qu’il faisait parti de cette vague de films vendus comme horrifiques qui cachent bien leur jeu et vont au-delà en tirant le niveau de reflexion vers le haut. Le studio américain de base a la facheuse tendance à ne voir que l’aspect horreur bien-sûr (et en plus il aime prendre son spectateur pour un idiot puisqu’il lui prémache la partie réflexion à la fin). Fan de Veronica Mars, la curiosité a toute fois poussé le Tanuki à perdre 90 minutes de son temps. Ce qu’il restera c’est que Kristen Bell s’en sort bien, que la copine interprété par Vanessa Milian est bonnassetout à fait charmante et que tous quelqu’ils soient n’ont pas encore compris l’utilité d’un interrupteur dans une pièce sombre. En plus, le montage laisse à désirer. Heureusement, il y a ces trop rares scènes en gris et gris dont le rendu visuel ravi le fond de l’oeil. Puis, il faut l’avouer, en étant un tant soi peu bon public, il y a quelques scènes flippantes qui ont l’effet escompté. - 9 Songs :
Intéressante mise en images du point de vue masculin sur le mystère que peut représenter la femme pour lui. On rejoint par moment l’un des thèmes de Kiss The Sky en passant. Le film s’est surtout fait une réputation par rapport au côté très explicite des scènes de sexe mais il faut bien-sûr voir au-delà. Tout ça ne met d’ailleurs jamais vraiment mal à l’aise malgré la crudité, à condition d’avoir atteint une certaine maturité. J’ai néanmoins trouvé le traitement de l’intimité plus réussi dans Intimité de Chéreau. Sinon il y a des longueurs (pour un film qui fait à peine plus d’une heure, il y en a trop) mais il y aussi tellement de non-dits et de subtilités dans le langage des corps que finalement il y a matière à discussion après le visionnage. - It’s a Wonderful Life :
Noël approchant, je me suis dit que c’était la bonne periode pour enfin voir ce monument cinématographique que tout américain semble regarder en fin d’année (surtout dans les séries je vous l’accorde mais quand même). J’ai toujours beaucoup aimé James Stewart : raison de plus. Puis le charme des vieux films en noir et blanc 🙂 Bref j’ai passé un bon moment et j’ai versé ma larmichette à la fin comme les américains :O) - Jindabyne : oulala, c’est long, c’est froid, les acteurs ne sont pas mauvais mais le scénario ne les aide pas. Je ne vois pas l’intérêt de ce film.
- Shortbus :
Après l’amour en couple, l’amour en groupe. Même remarque que pour 9 songs, il ne faut pas y aller si on a peur de la grosse bête ou si on veut se rincer l’oeil. Par contre pour rire et pleurer avec des personnages extrêmement attachants, je recommande vivement. Mon coup de coeur du moment que je rangerai avec Closer pour les revisionnages annuels. - Jesus Camp : Elle est belle la foi aux USA tiens. On oubliera l’abus de musique dramatique parce que les images parlent d’elles-mêmes et que les evangelistes n’ont pas besoin de musique pour faire peur. 80 minutes d’horreur à regarder de jeunes têtes blondes se faire endoctriner. Et tout y passe : anti-avortement, créationnisme, prosélytisme à-gogo, guerre de religions avec réinterprétation de la bible à loisir par dessus tout ça. Et pour que ça rentre mieux, on culpabilise un max comme ça ils seront tous prêts à servir Dieu et Jesus 24/7, juste après avoir eu leur illumination au milieu de dizaines d’autres jeunes. A ce niveau, on n’est pas loin des jeunesses hitlériennes surtout quand tout ce petit monde lance son poing en l’air et scande : Righteous Juges (oui, on est en pleine période de renouvellement de juges à la cour suprême). j’en frissonne encore. Et le pire est à venir : un jour ils auront le droit de voter (républicain 100% conservateur bien-sûr).
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