Comme des sauvages de Vincent Villeminot

Comme des sauvagesQuatrième de couverture :
Avertissement : Celui qui pénètre dans cette partie de la forêt ne reviendra jamais en arrière. Jamais.

Au cœur des collines, derrière la maison où Tom, 13 ans, passe ses vacances, se cache un mystère inimaginable. Quand, au détour d’un sentier, le jeune garçon tombe sur une immense clôture avec une mise en garde inquiétante, il se sent irrépressiblement attiré… Et il disparaît. Pendant des mois, sa grande sœur Emma va le chercher. Elle finira par découvrir la vérité. Mais pourra-t-elle rebrousser chemin et révéler au monde le terrible secret des Sources ?

Avis : Je ne me souviens plus par quel hasard je suis tombée sur ce titre. Sans doute un avis intrigant croisé au bon moment. En tout cas, je ne regrette pas du tout mon achat : ce livre est vraiment original et très déstabilisant, surtout pour du Young Adult. La première citation de l’ouvrage est tirée de Peter Pan et c’est vraiment elle qui va porter une grande partie de l’histoire. Il est question d’enfants qui grandissent dans un monde à part, loin des adultes, de l’apprentissage de la vie à la dure et de la cruauté et de la violence envers ceux qui ne respectent pas les règles. Les Sources, le lieu où se déroule la quasi-intégralité de l’action, c’est Neverland. Sauf que l’auteur ne se contente pas de revisiter l’histoire de James Matthew Barrie, il va aussi piocher dans d’autres formes de magies et de spiritualités, notamment amérindienne, pour développer son intrigue. Les loups et les bisons présents sur la couverture ne sont pas là pour rien, par exemple. Le rapport très fort des personnages à la nature a une réelle importance dans leur construction individuelle au fil de l’histoire.

C’est un livre qui est difficile à reposer une fois entamé. Il y a beaucoup de retournements de situation et de rebondissements et l’auteur joue avec le lecteur en le prenant à contre-pied à plus d’une occasion. Et c’est franchement agréable. C’est une histoire dure, noire, sans concessions, mais aussi une belle expérience de lecture. Hormis le contexte de violence, ce qui pourra perturber plus d’un lecteur, c’est l’absence de point de vue fixe. Au départ, il semble se partager entre celui de Tom et celui d’Emma, mais un glissement va se produire très rapidement pour permettre de montrer ce qui ne pourrait être vu autrement. Les points de vue se multiplient et l’intrigue n’est donc plus linéaire. Ce qui compte, ce n’est pas tant où les personnages vont, mais plus la façon dont chacun va grandir et se construire dans cet environnement, chacun à sa manière. Mon seul reproche se porterait sur la toute fin qui semble un peu trop improvisée, même si elle reste quelque part cohérente avec l’esprit onirique du livre. Il reste malgré tout cette impression que l’auteur ne savait pas vraiment comment finir. En tout cas, soyez prévenus : rien dans le résumé et cet avis ne vous aura préparés à ce qu’il se passe vraiment dans le livre.

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