The Phantom Tollbooth de Norton Juster

Présentation de l’éditeur français : La vie de Milo est bouleversée lorsqu’il trouve un beau jour un mystérieux paquet contenant… un poste de péage en kit et la carte d’un pays inconnu. C’est le début d’un voyage merveilleux dans les cités fantasques de Dictionopolis et Digitopolis ; la première prônant la suprématie des mots, l’autre celle des chiffres…

Avis : Il y a parfois d’heureux hasards dans la vie. Comme croiser une couverture et un commentaire qui intriguent et mènent à une belle rencontre. Je n’avais jamais entendu parler ni de Norton Juster ni de The Phantom Tollbooth (Le Royaume fantôme en français) avant de l’apercevoir furtivement sur un mur ami sur Facebook. Paradoxalement, je crois que j’aurais éprouvé un grand regret d’être passée à côté de ce petit bijou de la littérature jeunesse. S’adressant à un public âgé d’environ 10 ans, il fait partie de ces ouvrages tellement riches et intelligents qu’ils peuvent être lus à tout âge avec un immense plaisir. Si je devais donner une idée de son contenu, je mentionnerais tout de suite Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, car on y bascule aussi dès les premières pages dans un monde magique où les codes sont détournés, où les habitants sont plus atypiques les uns que les autres, où le personnage principal va grandir au fil de l’histoire et où l’auteur s’en donne à cœur joie avec les jeux de mots et les expressions idiomatiques. Comme Alice, c’est dans sa langue originale que le texte prend tout son sens, même si le travail de traduction semble avoir été fait de manière très astucieuse dans l’ensemble. Malgré une trame assez classique, l’adulte que je suis n’a cessé de lâcher des « C’est génial ! » et des « Excellent ! » à chaque trouvaille très « au pied de la lettre » de l’auteur. Ça n’arrête pas et ça ne lasse jamais.

Quant au jeune public, la préface américaine de Diana Wynne Jones le dit très bien, il s’agit pour lui d’un voyage initiatique au pays du savoir dont il retirera une leçon : même si ce qu’on lui fait apprendre est rébarbatif au possible et semble ne servir à rien sur le moment, c’est ce qui lui permettra plus tard de comprendre le monde qui l’entoure. Et cet apprentissage n’a aucune limite ni en quantité ni dans le temps. Même si je n’ai toujours aucun usage des intégrales au quotidien, il est difficile de résister à un si bel argument qui place la connaissance et la curiosité au centre d’une vie.

The Phantom Tollbooth est un ouvrage rafraîchissant, futé, ludique, surprenant, qui peut être lu par les plus jeunes comme par les plus grands et, pourquoi pas, par les plus grands aux plus jeunes pour partager de beaux moments. À dévorer en anglais si vous en avez la possibilité.

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