Avis : La La Land de Damien Chazelle

Présentation Allo Ciné : Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions.
De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance.
Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…
Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?

Avis :

♫♪ City of stars
Are you shining just for me? ♫♪

Petit air entêtant qui ne me quitte presque plus depuis quelques jours. Et si ce n’est pas City of Stars, c’est Another Day of Sun. J’en suis même rendue à faire des glissades aussi élégantes que possible sur mon carrelage en chantant (faux). Je suis foutue, je crois. J’ai des larmes paillettes plein les yeux.

Pourtant, ce n’était pas gagné. Passé la scène d’introduction bluffante, j’ai vraiment eu du mal avec le côté « moderne » du film. C’est comme s’il manquait un charme que j’attendais et qui ne venait pas alors que La La Land passe son temps à rendre hommage à Singing in the Rain, Jacques Demy, West Side Story, Un Américain à Paris, etc. Il m’a également paru un peu maladroit par endroits ; il y a clairement des longueurs et des scènes qui ne fonctionnent pas vraiment au milieu. Je me suis souvent prise à imaginer ce que Woody Allen aurait pu faire de cette histoire douce-amère. On retrouve non seulement une de ses actrices fétiches, mais aussi sa façon de filmer les tête-à-tête entre les personnages et les relations de couple. C’était un peu troublant et ça m’a vraiment donné envie de revoir Everyone Says I Love You, un de mes Allen préférés.

Mais ce film a quand même un petit quelque chose. Il n’est pas parfait, il n’est pas aussi brillamment réalisé que Whiplash, mais il est plus profond qu’il n’y parait. Ce n’est pas juste une comédie romantique sur fond de musique et de cinéma. J’ai d’ailleurs été peu touchée par la naissance de l’amour entre les deux personnages, tout juste amusée ; la sauce ne prenait pas, surtout avec le passage à vide au milieu du film, mais j’ai trouvé la fin tellement brillante et puissante, comme si on touchait une vérité l’air de rien. Du rêve, de la désillusion, de l’espoir, des regrets, de l’amour, du bonheur… et quelques mouchoirs bien humides. La La Land ne pouvait pas mieux porter son titre.

♫♪ Here’s to the ones who dream
Foolish as they may seem
Here’s to the hearts that ache
Here’s to the mess we make ♫♪

Il serait peut-être judicieux de s’imprégner un peu de la BO avant de voir le film, surtout de ses paroles, parce qu’à la première vision, j’ai eu du mal à me retrouver entraînée par la mélodie d’un côté, la danse d’un autre et faire en plus attention à la signification des paroles qui viennent souligner l’histoire, tout en essayant de retrouver les références. Trop d’informations pour mon petit cerveau. Voir le film en VO sous-titrée semble aussi être une bonne idée, plutôt que d’avoir à jongler entre les chansons en anglais et le reste doublé. Surtout dans la mesure où, parfois, ça parle et ça chante en même temps.

Sur ce, je retourne chanter (faux) en glissant comme je peux sur le carrelage.

♫♪ Ba-ba-da-ba da-ba-da-ba
Ba-ba-ba ba-da-ba-da-ba
Ba-ba-ba ba ♫♪

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