Avis : Rogue One

Résumé Allo Ciné : Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

Avis : Au moins, je ne risque pas de spoiler grand monde, hormis ceux n’ayant jamais vu l’épisode IV, sorti en 1977. La fin de Rogue One, on la connait depuis 40 ans. Niveau enjeu, le film part donc avec ce que je qualifierais d’un handicap de taille. Voilà, c’est dit. Non seulement on sait où ça va, mais on comprend aussi bien vite ce que ça implique. Si on continue à réduire l’équation, ça veut dire que tout va reposer sur l’action et les personnages principaux. S’ils ne tiennent pas la route, alors le film risque de ne pas fonctionner du tout. J’avais ouï dire qu’ils manquaient cruellement de charisme dans l’ensemble et force est de constater que, malheureusement, c’est assez vrai. Il ne suffit pas de jeter en l’air quelques scènes dramatiques pour faire éprouver la moindre compassion pour l’héroïne. Elle peine même à avoir un regard qui accroche tout de suite celui du spectateur. N’est pas Rei qui veut. Ce que je retiendrai de la prestation de Felicity Jones, c’est sa voix cristalline et sa diction… pour la conviction, je crois que le scénario et la réalisation ne l’ont pas beaucoup aidée. Je passe sur une bonne partie du casting dont je n’ai même pas retenu les noms pour m’arrêter sur les seuls personnages qui auront marqué mon esprit : Chirrut Îmwe et son sidekick, Baze Malbus. L’humour, l’esprit et l’action réunis. Top.

Pour ce qui est de l’histoire, après avoir péniblement survécu à une mise en situation initiale laborieuse (une adjonction décousue de scènes bien trop courtes pour laisser le temps de s’installer un peu dans son fauteuil) et supporté un jeu de piste sans réel suspense, la seule chose qui sauve finalement les meubles, c’est la scène finale qui en jette. L’action remplace l’émotion inexistante et l’absence d’enjeux de manière efficace. Et quand je dis que ça en jette, c’est vraiment le moment où tout le film s’accélère et qu’on en prend plein les mirettes parce que ça pète de partout en même temps. Ça justifie presque de voir Rogue One juste pour cette partie-là. Mais peut-être pas de le revoir.

Contrairement aux trilogies qui forment les noyaux durs de Star Wars, les épisodes qui viennent ou viendront se greffer dessus sont plus des bonus qu’autre chose. Ce sont des clins d’œil, des bouts rajoutées pour combler l’histoire entre les trilogies et satisfaire les fans, mais pas un morceau essentiel. Soyons honnêtes, c’est surtout une manne à fric. J’ai vu Rogue One sans rien en attendre, et j’ai eu bien raison. Je suis contente de l’avoir vu, mais ça n’est pas un grand film. Je n’ai pas plus d’attentes concernant la jeunesse de Han Solo, mais je le verrai aussi. C’est dire si Disney a réussi son coup. Nous voilà conditionnés. En tout cas, si j’avais vraiment dû m’intéresser à l’univers étendu (mais vraiment vraiment), j’aurais pu visionner les séries animées (Surtout que Clone Wars est joliment fichu.) et surtout plonger dans la centaine de livres qui explorent tous les aspects de ce monde. Mais qui, en dehors des fans hardcore, a fait l’effort ?

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