Le Boucher d’Olivier Gay

boucher Présentation de l’éditeur : Qui est donc cette mystérieuse Deria, belle et talentueuse, flamboyante et arrogante, qui vient déranger Mahlin durant sa garde pour demander à voir l’Empereur ? Qui est son père, pour qu’elle soit aussitôt accueillie, bien traitée, intégrée à la cour ? La question se pose de manière plus brutale lorsqu’on la retrouve assassinée. Et Mahlin, accompagné de Shani la jeune servante, se retrouve au cœur d’une conspiration qui menace d’entraîner l’Empire tout entier dans la tourmente. Car le père de Deria n’entend pas laisser le crime impuni. Vingt ans après avoir gravé sa légende en lettres de sang, le Boucher reprend du service.

Avis
Au départ était une présentation par l’auteur dans l’émission Rêves et Cris sur NoLife. Il s’est montré tellement convaincant que j’ai tout de suite noté la référence dans un coin pour me procurer le livre à l’occasion et en occasion. Il s’est écoulé presque deux ans avant la lecture effective de l’ouvrage.

Je partais assez confiante : il y allait avoir du sang, des tripes, des combats à l’épée, de la fantasy qui en jette, de l’aventure que diable ! J’ai assez vite déchanté. Tout d’abord parce que le style m’a fait douter d’un bout à l’autre sur l’âge du public visé. Je n’aurais sincèrement aucun mal à le conseiller à un adolescent ; en matière de violence, j’ai lu bien pire ailleurs, et ce n’est pas la lecture accompagnée d’une musique dramatique faite durant l’émission susmentionnée qui me fera changer d’avis. Le Boucher a été vendu pour quelque chose qu’il n’est pas. L’histoire manque un peu trop d’ambition, le boucher du titre aurait mérité d’être plus noir, plus effrayant, moins fichtrement sympathique, et les sources d’inspiration moins visibles aussi pour éviter le côté prévisible de l’intrigue. Seuls les jeunes héros tiennent la route, surtout Shani. Il s’agit en partie d’un récit initiatique, et, en effet, ils progressent tous les deux de manière logique et continue. C’est sans doute le seul aspect qui pourrait me donner envie de lire la suite (mais ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour).

Ensuite – et là, il s’agit du gros point noir -, parce qu’aucun correcteur professionnel n’est intervenu sur le livre et que c’est tout simplement pénible. J’ai fini par sortir le crayon à papier et mettre une petite croix dans la marge chaque fois que je rencontrais une faute, une coquille, une répétition, un problème. Parfois, il y en a plusieurs par page. À ce point-là, c’est du sabotage et c’est désolant parce que l’auteur se retrouve pénalisé par ce manque de professionnalisme de la part de son éditeur.

Encensé pour Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel (qui continue à me faire de l’œil malgré tout), Olivier Gay donne ici l’impression de ne pas encore être arrivé à maturité en terme d’écriture, et le laxisme du travail éditorial sur ce livre n’aide certainement pas. C’est franchement dommage, mais pas totalement décourageant. Peut-être que les policiers lui vont mieux au teint après tout.

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