Avis : Love Hina de Ken Akamatsu

love_hina_01Initialement publiée sur Cinemasie le 27 avril 2004 avec la note de 3,5/5.
Présentation de l’éditeur : Un amour de pension !

Keitaro, 19 ans, est un étudiant raté, mal à l’aise avec les filles et comble de malchance ses parents l’ont mis à la porte ! Il se retrouve devant l’hôtel de sa grand-mère, esprant que celle-ci l’accueillera. Mais surprise ! L’hôtel est devenu un pensionnat pour jeunes filles et sa grand-mère est partie en lui en laissant la charge ! Entouré de jolies demoiselles qui le traîtent comme un larbin, il garde un objectif en tête : intégrer la prestigieuse université de Tokyo pour enfin tenir la promesse qu’il a faite il y a bien longtemps…

Avis : Ayé, le 14ème tome est sorti et il était grand temps que cette histoire touche à sa fin. LE manga à succès d’Akamatsu déjà décliné en série, OAV, roman et autres éléments de merchandising divers et variés peut enfin regagner le fond de mes étagères.

lovehinamanga10Pourtant, elle démarrait très bien cette comédie romantico-comique pour garçons avec sa flopée de personnages hauts en couleur. Enfin, surtout les filles parce que le rôle de Keitaro est quand même censé cibler le jeune Japonais un peu brêle en amour, rêvant sans doute de se retrouver au beau milieu d’un harem de petites amies potentielles. Et c’est surtout tellement plus drôle et musclé que les interminables histoires à l’eau de rose de Katsura. Que de franches rigolades à voir Keitaro voler vers l’infini et au-delà à la suite d’un coup de poing rotatif de Naru, que de situations cocasses et complètement inimaginables, que de détails qui font sourire cachés dans le décor. En plus la trame de l’histoire est bien fichue et on ne cessera d’encourager notre petit couple dans leur volonté d’entrer à Todai ensemble. Sauf qu’aux alentours du tome 9, il y a comme qui dirait un début de ras-le-bol. L’histoire commence à s’enliser franchement. L’auteur ne sait plus quoi inventer pour que l’intrigue rebondisse le plus longtemps possible, si bien que ce tout et n’importe quoi devient vite lassant. Les cinq derniers tomes demandent plus du courage qu’autre chose pour être lus et c’est bien dommage. Ça gâche franchement la si bonne impression qu’avait laissée le manga jusqu’alors.

lovehinamanga11Par contre, la chose qu’on ne pourra pas reprocher à Akamatsu, c’est son dessin soigné et une parfaite maîtrise de son chara-design. L’auteur se permet même de leur faire prendre un coup de vieux particulièrement réussi dans le dernier tome. Les décors sont bien loin de n’être que des arrière-plans. D’ailleurs, qui ne voudrait pas passer un petit week-end dans la pension Hinata tellement elle a l’air sympathique ? Alors, bien sûr, on pourrait facilement dire qu’Akamatsu, avec sa forte attirance pour les petites culottes (quand les filles sont habillées tout du moins) et les grosses poitrines, joue la carte du racolage facile (Fanservice, es-tu là ?), mais il faut avouer que c’est souvent présenté avec beaucoup d’humour et jamais tout à fait gratuit. Double plaisir pour le lecteur donc. Tout du moins au début puisque, comme pour le reste, la politique de la surenchère sévit au bout d’un moment dans le seul but de garder le lecteur tout coalgan dans le nez, mais sans doute moins amusé.

Finalement, ça n’a pas eu l’air de gêner la gent masculine alentour, public cible à l’origine. Pour ma part, je trouve que trop c’est trop et que malgré un succès évident, les éditeurs japonais feraient bien se retenir d’user certaines histoires jusqu’à la corde. Chose rare, la série TV s’en sort du coup bien mieux que la version papier.

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