La réputation des Parisiens va encore en prendre un coup

Autour de midi, me voilà partie direction ma Fnac favorite pour acheter les quelques sorties manga de la semaine dernière. A peine arrivée et me voilà stoppée dans ma course par un mâle au fort accent d’outre-Atlantique qui semble plus que désespéré. Entre deux « mais comment tu fais pour vivre dans cette ville ?  » et « Pas un pour m’aider, c’est tous des cons », il arrive à caser sa question principale qui est « Le Marais, c’est où ? (surtout le quartier homo) », confirmant encore une fois que j’ai bien un tête de panneau indicateur même noyée au milieu de la FNAC (J’apprendrai plus tard que j’ai aussi accessoirement une tête de lesbienne ^^; la coupe ? le parfum ? Si ça se trouve j’ai raté ma vocation). – Alors Le Marais, faut ressortir par le grand escalator qui remonte de 3 étages et tracer tout droit jusqu’à trouver des drapeaux. Vu que je suis visiblement la seule qui ai pris le temps de lui répondre, il me redit que les gens sont des cons, qu’il comprend pas comment on fait pour vivre dans cette ville si mal aimable et qu’il vient en fait de déposer plainte pour vol après s’être fait piquer toutes ses affaires, tous ses papiers ainsi que son billet retour pour Montréal. Et en plus y a pas un parisien gentil pour l’aider à corriger les fautes sur la lettre qu’il doit envoyer pour bénéficier de son assurance rapatriement et faire opposition sur sa carte. Tous méchants sauf une irréductible ! En plus le bougre n’a pas l’air bien dangereux. Résultat : direction le troquet le plus proche où on m’offre gracieusement un café et un jus d’orange pendant que je corrige les fautes (et il y en avait aie aie aie).

Papotage papotage : – non, tu n’auras pas le numéro de mon copain 🙂 – Euh non j’ai jamais vraiment songé à m’installer au Québec même si les habitants ont l’air sympa et qu’en plus au premier signe d’étouffement face à une cigarette allumée sous mon nez, la dite arme de destruction massive a fini écrasé illico dans le cendrier. C’est clair que c’est pas en France que ça arriverait ça. Relecture finie et arrive enfin la question qui casse l’ambiance : un peu d’argent à m’avancer ? avec les promesses de remboursement qui vont avec (dans les deux jours, le temps que le mandat arrive). Et honte à moi (ou pas ?) mais j’ai refusé, invoquant la budgétisation de mon budget pour cause de fêtes approchant et puis il y a les fiançailles aussi mais ça je ne l’ai pas mentionné. 60 euros c’est pas grand chose pourtant mais le système d’alarme dans ma tête ne cessait de me dire que « méfiance méfiance, j’ai peut-être aussi un peu une tête de pigeonne ». J’en suis pas super-fière mais d’un autre côté je me dis qu’en appartenant à la fois à la communauté gay et à la communauté québécoise, il avait 2 fois plus de chance de potentiellement trouver de l’aide dans Paris que n’importe quel quidam.

BA accomplie à moitié aujourd’hui. En tout cas, même s’il y a eu cette question délicate d’argent au milieu, la rencontre était très sympathique et même dans la mouise, il avait une certaine dose de bonne humeur à dispenser et ça change de la monotonie parisienne, il faut l’avouer. On n’a pas échangé d’adresses mail mais j’espère que le hockeyeur gay québécois trouvera son chemin vers sa maison.

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