Voyage express au Maroc – Meknès & le mariage

A peine le temps de poser nos sacs à l’hôtel où aura lieu le mariage et nous voilà repartis vers la médina et son souk. Et là c’est 3 photos qui se battent duel parce qu’un samedi après-midi dans un souk c’est 15 fois pires que le rayon jouets de Leclerc la veille de Noël. Chacun sur sa file et on avance au rythme de la foule en essayant de ne pas se perdre.

Retour à l’hôtel, préparation pour le mariage… qui commence à partir de 19h. Très important le « à partir de ». Parce qu’à 19h, il y a grosso-modo des gens qui ont quelque chose à faire dans la salle et les étrangers qui sont à la rue parce qu’ils n’ont pas potassé le petit guide du mariage marocain avant de partir :O) Mais ça nous a laissé le temps de prendre des photos de la salle qui brille de mille feux.

Je vous passe les détails du temps d’attente où nous avons copié « à partir de » une bonne centaine de fois pour ne pas nous faire avoir la prochaine fois 🙂 On était tellement en avance qu’on nous a apporté le lait de brebis et la datte avec sa noix dedans à notre table alors que normalement c’est offert à l’entrée de la salle sous les cris des crieuses « mettez ici le mot qui convient, je n’ai pas trouvé » et la musique de l’orchestre traditionnel qui s’anime. Impossible de rentrer sans se faire remarquer. Entre temps, la mère de la mariée a très gentiment proposé aux femmes de notre table de français (les boulets tous ensemble :D) si on voulait se changer et mettre des caftans pour l’occasion. Résultat plus bas. Vers 22h, apparition du marié accompagné de ses parents au son de l’orchestre et des cris.

22h30 : arrivée de la mariée. Par soucis d’anonymat, j’ai mis des feuilles sur les visages et c’est bien dommage pour vous car la mariée était d’une très très grande beauté. Elle a été secouée pendant 10 bonnes minutes. Non seulement il faut avoir l’estomac solide mais surtout il faut faire confiance aux porteurs qui dansent en-dessous (pour vous donner une idée, une vidéo trouvée sur le tube, à imaginer dans une salle et pas en plein air). Et là on a compris que nos oreilles n’en sortiraient pas indemnes de la soirée car comme l’a dit Maitre Boulet : avec la respiration circulaire, on peut jouer du didjeridoo pendant des heures sans s’arrêter et bien là c’est pareil : la musique ne s’arrête jamais et quand on sent que c’est la fin du morceau, en fait il s’agit d’une feinte et ça repart de plus belle pour 10 minutes… Mais revenons à notre mariée : il s’agit ici de la première robe sur les 4 qu’elle a portées cette nuit-là. On a finalement mangé entre la 2ème et la 3ème robe c’est à dire à 1h du mat’. Au menu, une pastilla au poisson, un méchoui marocain (première fois que je voyais un agneau sous cette forme genre coupé en deux et aplati sur le ventre pour vous donner une idée) et une grosse corbeille de fruits avec de la glace en dessert. Pas d’alcool bien-sûr mais des sodas, de l’eau et du thé. Je n’ai pas eu le courage d’attendre la 4ème robe (parce que c’est pas tout ça mais il y a 2 heures de décalage avec la France) mais Tortue a l’habitude de se coucher à pas d’heure et a pu assister à la suite.

J’oublie sans doute de dire des choses. En tout cas soirée mémorable. C’est une expérience.
Avec tout ça on a dormi comme des souches. Le matin, le sol était encore trempé de l’orage de la nuit, ce qui ne pouvait pas faire de mal même si ça n’a pas empêché la température de grimper grimper…A vue de Nuki, il faisait bien 28-30°C au soleil vers 11h. Ci-dessous : la vue depuis notre chambre avec Meknès au fond.

Et le petit déjeuner à peine pris, on redecolle pour Fès pour une visite express (encore et toujours) de la vieille ville en ciblant bien parce qu’elle est immense, repas et avion. Aller plus qu’un post et vous en aurez vu autant que nous (ou presque) :O)