Avis : Harry Potter and the Half-Blood Prince

Tout commence par un étrange chapitre terriblement ancrée dans la réalité. Qui aurait pu imaginer que la date de sortie du tome 6 tomberait à un moment où Londres est encore sous le coup d’attentats que personne n’avait vu venir. L’impression sur le moment est assez bizarre et j’avoue avoir eu quelques craintes à la lecture de ce premier chapitre. Beaucoup ont d’ailleurs cru discerner à travers le livre les symptômes d’un « syndrome post 11 septembre », personnellement en dehors du premier chapitre, je n’y ai vu que la suite logique des 5 premiers tomes. Tout comme je ne vois pas de guerre mondiale dans Le Seigneur des Anneaux. Ah… heureux les simples d’esprit comme moi qui préfèrent rester dans le monde qu’on leur propose et ne pas chercher à faire de rapport avec la choucroute. L’auteur l’a d’ailleurs dit elle-même, si rapport il y a il est bien inconscient.

On retrouve notre Harry au chapitre 3, assez inchangé par rapport à l’Ordre du Phoenix. Curiosité parfois un peu déplacée, révolté voire particulièrement impertinent face à Snape même si la scène est tellement drôle sur le moment que j’ai cru m’étrangler (moins en connaissant la fin) et mine de rien assez effacé (plus extérieur) par moment comparé à ses camarades. Qu’on se rassure, ça s’améliore en cours de route et le personnage qui paraissait encore un peu instable prend peu à peu ses nouvelles marques pour mieux affronter son ennemi de toujours. Quant aux autres, j’avoue avoir eu un peu de mal au début. Comme je ne relis pas les volumes à chaque fois qu’un tome sort, la soudaine profusion de personnages m’a un peu perdue. Je ne suis pas encore sûre d’avoir recaser tout le monde d’ailleurs mais les plus importants sont revenus à ma mémoire rapidement.

Ce tome est avant tout l’occasion d’enfin avoir de vrais gros moments entre Harry et Dumbledore puisque ce dernier ne va pas attendre la fin du volume pour entrer véritablement en scène. Ici, il est présent dès le chapitre 3 et revient très régulièrement donner des « cours » à Harry. Il semble faire moins de rétention d’informations qu’à son habitude et en contre-partie Harry lui aussi se confie beaucoup plus à ceux susceptibles de l’aider. La seule chose qu’il tait et dont il aurait du parler c’est bien-sûr du livre de potions. Une petite erreur comparée à celle que commet Dumbledore et qui lui sera fatale. (Je fais partie de ceux qui pensent que pour une fois il ne l’avait pas vue venir ou tout du moins il ne pensait pas que Draco allait aller si loin.) Le rythme est tout de même assez plon-plon pendant 300-400 pages. C’est pourtant bien raconté mais les jeunes butinent, se cherchent, se déchirent, s’agglutinent, c’est le printemps et ce n’est pas forcément ma tasse de thé même si je reconnais que c’est nécessaire, nos jeunes ayant l’âge de se tourner autour. J’avoue, mon petit coeur à fait un bond quand Harry et Ginny s’embrassent enfin. C’est bien amené et ça parait moins poisseux que ce que Won-Won fait avec Lavender 🙂 Quand à Ron et Hermione, on le voyait venir depuis un moment quand même et là c’est plus que sur la bonne voie. On pourrait dire que ça se traîne, moi je dis ça se lit (et ça se dévore de toute façon quand on est fan).

Puis soudain on passe du rose bonbon au noir profond. Les choses s’accélèrent, les indices récoltés commencent à s’assembler. Les 100 dernières pages sont les plus noires, les plus dures et les plus palpitantes qu’ait pu produire JK Rowling depuis le début de la série. L’angoisse ressentie dans la grotte vaut largement celle ressentie dans la foret avec les araignées dans le tome 2. On voit les choses se dégrader, devenir désespérées et sentir que la fin approche. Page 556 à quelques 8 lignes de la fin de la page, j’ai été complètement dévastée. Je savais que Dumbledore allait mourir parce qu’un bruit qui court c’est dur de l’éviter même avec des boules Quiès mais je ne pensais pas que ça se passerait comme ça… pas de la main du personnage qui m’intrigue et me fascine depuis le début même s’il a un caractère de cochon. Pas de la main de Snape !! Un coup pareil, ça fait pleurer jusqu’à ce qu’on tourne la dernière page et ça m’a laissée soudainement vide. Quel cafard en y repensant ! (pas Snape, l’état d’esprit). Ça va être dur de relire et revoir ce qui existe déjà en sachant où ça nous mène. Et l’idée d’attendre 2 à 3 ans avant d’avoir des réponses est assez inacceptable pour le moment.

Une chose est sûre c’est que le titre a fait s’interroger les gens sur l’identité de ce Half-Blood Prince et ils ne parlent quasiment plus que de lui. Snape Snape Snape. Bon ou mauvais ? Telle est la question qui travaille tout le monde. Étant fan du personnage, je ne peux pas m’avouer qu’il a définitivement retourné sa veste. J’interprète les indices laissés par Rowling comme étant autant de traces que Snape n’est pas complètement perdu pour la cause. Son discours dans le chapitre 2 sonnait beaucoup trop faux et il lui aurait suffit de dire comment il avait gagné la confiance de Dumbledore pour convaincre les autres, si tant est que la raison en question est bien celle devinée par Harry à la fin et ce dont je doute fortement. De même, cet instant de flottement et cette grimace avant de prononcer Avada Kedavara est pour moi le signe d’une possible hésitation et d’un dégoût soudain envers lui-même forcé de tuer Dumbledore pour protéger sa vie et sa position. Surtout quand Dumbledore le supplie lui-même d’appuyer sur la détente. Et surtout, parce que jusque dans les derniers instants, il a essayé de faire prendre conscience à Harry qu’il n’était pas encore suffisamment fort et qu’il fallait qui s’entraîne encore et encore et encore. Il aurait pu facilement l’assommer d’un bon coup de sortilèges et fuir mais il continue jusqu’à la dernière minute à lui donner des indications, parce qu’il ne pourra plus être là par la suite pour les lui donner et qu’il faut qu’il en profite tant qu’il a encore le temps. Parce que je ne pense pas que Dumbledore ait pu avoir tord à ce point. Parce que Snape a fait le « voeu incassable » de protéger Draco, chose qu’il a eu du mal à faire. Lorsque Draco s’est montré incapable de tuer Dumbledore, Snape l’a fait lui-même sauvant ainsi sans doute la peau de Draco et la sienne. Snape n’avait pas vraiment le choix non plus.
Autrement dit par d’autres sur Leaky Lounge :

I agree with the poster who said that DD and Snape were arguing about Snape having made the unbreakable vow with Narcissa, and Snape did not want to complete carrying it out. DD insisted he would. DD was « pretty firm with » Snape, per Hagrid in Ch. 19. Snape killed Dumbledore due to the unbreakable vow *and* Dumbledore’s insistence. I agree with the other poster who said that DD’s pleading with Snape was, in effect, a plea to get it over with — to go ahead and kill DD. DD has never in any other confrontation, in any of the books, pleaded with an enemy. I conclude that DD was pleading with a friend.

Anakin Skywalker ! Sors de ce corps !!! Qui aurait imaginé que Snape deviendrait le personnage le plus dramatique et le plus complexe de la série ? Qui plus est qu’il ait aimé et qu’il ait été aimé et surtout qu’en tirant bien les cheveux on découvre sur le site de JK Rowling dans la partie rumeur que Snape n’a pas de fille, la tournure laissant deviner qu’il a un garçon… Doublement plus fan même si j’ai peur pour la suite. En tout cas la montée en puissance est plus que réussie. Tout le monde veut la suite et en attendant je pense relire tout ça plusieurs fois histoire de me préparer mentalement pour l’affrontement final, retrouver le frère de Dumbledore et un des horcruxes que l’auteur dit trouvable avec les élèments que l’on a en main. Si ce n’est le pendantif c’est donc peut-être Harry… Ké Souspens !

En complément de lecture parce que les théories ça se développe partout (en anglais mais si vous avez déjà lu le tome 6 c’est que vous maîtrisez) :

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