Avis : Le Lézard noir d’Edogawa Ranpo

4ème de couverture : Sur son bras gauche, un lézard noir ondulait, il semblait ramper tout en donnant l’impression qu’il allait se déplacer de son bras vers l’épaule, puis vers le cou, pour arriver enfin jusqu’aux lèvres humides et rouges, il restait indéfiniment surplace. une enquête de Kogorô Akechi, et certainement le plus célèbre roman policier d’Edogawa : un cambriolage rocambolesque lancera le détective dans une course-poursuite sur les traces d’une femme fatale et sans scrupule surnommée  » le lézard noir « , à la recherche de la belle Sanae. Un enlèvement réussi et des travestissements déconcertants mettront à mal sa perspicacité et conduiront le lecteur dans un labyrinthe secret et inattendu, jusqu’à un musée extravagant. Yukio Mishima a adapté ce roman au théâtre, jouant lui-même un petit rôle dans le film qui en fut tiré par le réalisateur Kinji Fukasaku, en 1968. (Picquier)

 

Avis : En début d’année, La Bête aveugle m’avait fait l’effet d’une claque. Dérangeante et sombre, l’œuvre s’était avérée incroyablement en avance sur son temps. Je n’ai malheureusement pas retrouvé cette impression avec Le Lézard noir, qui, pour le coup, est beaucoup plus classique et bien moins troublant. Dans l’ensemble, il s’agit d’un roman policier au ton plus léger dont l’intrigue est dévoilée à tour de rôle par la mystérieuse femme dont le pseudonyme donne le titre à ce livre et par le détective Akechi. Un peu à la manière d’un épisode de Columbo, c’est à qui se montrera le plus fin pour piéger l’autre. Le lecteur sait dès le départ quels sont les plans de la criminelle et l’issu est également sans grande surprise ; tout repose vraiment sur le jeu du chat et de la souris auquel se livrent les deux protagonistes. Le lézard noir se révèle être un adversaire de taille qui porte bien son nom puisqu’elle glisse avec beaucoup d’aisance entre les mailles du filet du policier. Séduisante et fichtrement intelligente, il est difficile de ne pas tomber sous son charme comme la plupart des personnages du livre. Pourtant les dernières pages dévoilent le véritable visage de la belle et c’est dans ces instants-là que l’on retrouve l’esprit détraqué de Ranpo qui transpire à travers les idées malsaines du lézard noir.

Dans son ensemble, le livre est plaisant et rapide à lire. En à peine plus de 150 pages, l’auteur multiplie les rebondissements, avec plus ou moins de bonheur, et le lecteur finit par se prendre au jeu et à vouloir savoir comment toute cette affaire va bien pouvoir se terminer. Il ne laissera cependant pas un souvenir immémorable dans les esprits.

Note :

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