La Femme Chocolat

La Femme ChocolatQuand on a été scotché par un album qui s’avère être le premier d’un artiste, on a toujours peur pour le suivant. Est-ce que la magie sera au rendez-vous ? Je fais quoi si je suis déçue même après avoir passée le cap des 2-3 premières écoutes ? Pas évident non plus de parler de musique quand on n’en a pas l’habitude et qu’on n’y connait pas forcément grand chose. Je n’avais d’ailleurs pas parlé de J’aime pas l’amour ici alors que je l’écoute encore au moins une fois par semaine. Olivia Ruiz donc. Tombée en amour pour elle devant son passage chez Ardisson, album acheté vite vite et écouté en boucle beaucoup beaucoup. Je l’ai même vu rapidement sur scène à la fête de la musique 2004 place de la Bastille. Attente fébrile du deuxième album. Il est là. Je me lance.

  • J’traine des pieds : Pagnolesque. Difficile de ne pas se laisser entrainer par la musique dans ces souvenirs du passé. Ça sent le sud, ça sent l’insouciance de l’enfance, ça sent la pitchoune qui a les gens du quartier pour famille, ça sent aussi la nostalgie. Ça me donne des envies de cigales et de fontaines.
  • La femme chocolat : Titre hautement coquin, gourmand et tout en rondeurs qui fait en quelque sorte écho à De toi à moi mais en plus chaud (chaud cacao). La première fois, j’ai trouvé ça un peu tarte, c’est pourtant la première chanson de l’album dont j’ai retenu les paroles et avec laquelle il m’arrive de me reveiller le matin. Ça fond dans la bouche.
  • I need a child : Olivia en anglais, voix qui se voile. Une furieuse envie de bébé qui monte qui monte sur fond de musique britpop. Ça se comprend 🙂
  • Non-dits : Tiens une voix d’homme. Non mais dis donc qu’est ce que tu fais là ? Le refrain est aussi savoureux qu’un pinichomoinonichbacoucounichnioniba. J’avoue avoir pensé à « J’ai tout oublié » de Lavoine côté conséquences de non-dits sauf qu’ici il s’agit apparemment plus de secrets de famille et que la musique aide à ne pas sombrer dans la déprime complète. Les deux voix qui se répondent jouent avec les sonorités et ça mon oreille aime.
  • Thérapie de groupe : LA chanson aussi délirante que Le tango du qui que j’esperais. Portrait d’une famille assez dysfonctionnelle présentée par une narratrice un peu innocente sur fond de clarinette déchaînée. Ça doit dépoter sur scène !
  • La petite valse de Narbonne plage : Invitation à se ressourcer là où on se sent bien, à rompre avec le quotidien stressant, à prendre son temps. Le bruit des cigales est là sans y être vraiment. Ça me touche moins.
  • Quijote : Olivia en espagnol. Traduction officielle à venir sur le site d’Olivia Ruiz. Déclaration d’amour endiablée. Ça donne envie de tourner sur soi même à toute vitesse en écartant les bras sur la fin.
  • Le cabaret blanc : J’aime beaucoup le rythme du refrain mais comme avec la petite valse de Narbonne plage j’ai du mal à faire attention aux paroles. Ça ne me semble pas gagné pour celle-là.
  • Goûtez-moi : Encore une chanson qui fait sautiller sur le siège et secouer la tête. Mais pourquoi tant d’énervement, j’y ai goûté au premier album pourtant ? Ça sent la revanche de la petite fable sauf que cette fois l’artillerie lourde a été sortie.
  • Vitrier : Du temps où on vivait encore rue des Rosiers (pfiou 9 mois bientôt), il y avait régulièrement un vieux monsieur qui passait dans la rue 5 étages plus bas en criant « vitrier. » Un métier d’un autre temps. Est-ce qu’il y a encore des gens qui achètent des vitres aux vendeurs ambulants ou est-ce que, comme dans la chanson, le double vitrage l’a mis sur le carreau ? Ça me rendait triste à chaque fois.
  • La petite voleuse : Apprentie voleuse sans scrupule. Un bonheur de paroles. Merci Juliette. Ça s’écoute surtout dans le détail.
  • La fille du vent : Un magnifique envol dans le refrain, juste après le petit frisson qui remonte le long du corps. Un passage intense qui semble ne pas s’arrêter où voix et musique fusionnent. Ça m’obsède tellement que j’en oublie d’écouter le reste des paroles.
  • De toi à moi II : Adieu corps dénudés et intimité, la vie de couple c’est pas toujours simple. Ça passe ou ça casse en mots sensibles et caressants.
  • La Molinera : C’est beau les chansons en espagnol chantées par le père et la fille même quand on n’y comprend rien 🙂

Hormis 2 petites chansons (1 et demie même), je suis complétement sous le charme de ce deuxième opus. L’enchainement des 5 premières chansons est grandiose. Musicalement (je suis une quiche en genres musicaux, je n’en donnerai donc pas), c’est très riche et entrainant. Même si Olivia n’est auteur que de 4 textes sur l’ensemble, tout lui ressemble tellement. Elle a vraiment trouvé de bons collaborateurs, certains revenants pour une deuxième saison, d’autres nouveaux, qui ont tous su la retranscrire en mots et musique. La famille s’agrandit et ça me fait chaud au coeur pour elle.

PS pour Princess : te force pas avec la variété française, moi non plus je n’aime pas ça… à quelques exceptions près.

2 commentaires pour “La Femme Chocolat

  1. Hum… Merci beaucoup de la review, contente qu’il te plaise. Allez si j’ai l’occas’, je l’écouterai. Non non t’inquiète je ne me force que rarement LOL
    xoxo

Les commentaires sont fermés.

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